Lucie Castets, la haute fonctionnaire pressentie par le Nouveau Front populaire (NFP) pour occuper le poste de Première ministre, a clarifié sa position sur l’une des mesures phares de son programme. Après avoir semblé qualifier l’augmentation du Smic à 1 600 euros comme un simple « horizon » lors d’un entretien avec Le Parisien ce mardi, elle a réaffirmé son engagement ce jeudi sur son compte X (anciennement Twitter). « Le Smic à 1 600 euros, c’est un engagement de campagne et nous le ferons », a-t-elle assuré. Elle a également précisé que dès son arrivée à Matignon, elle entamerait des discussions avec les partenaires sociaux pour définir les modalités de cette revalorisation.
Cette prise de position intervient après des critiques émises au sein de la gauche, certains ayant perçu une hésitation de la part de Lucie Castets. Dans un courrier adressé aux parlementaires ce lundi, elle avait mentionné l’amélioration du pouvoir d’achat et la hausse du Smic comme des priorités, sans toutefois annoncer de montant spécifique. Cette prudence a été mal perçue par certains alliés, notamment la députée Ersilia Soudais, qui a publiquement critiqué la candidate pour ce qu’elle considérait comme une « temporisation » injustifiée.
Tensions au sein de la gauche
L’annonce initiale de Lucie Castets avait suscité des remous au sein de la coalition de gauche. Des figures politiques telles qu’Ersilia Soudais et Nathalie Arthaud avaient exprimé leur mécontentement, arguant que ces promesses ne devaient pas être remises en question. « Un peu de courage politique, bon sang », a lancé Ersilia Soudais sur X, tandis que Nathalie Arthaud s’inquiétait que les promesses de campagne s’étiolent avant même l’accession au pouvoir.
Le Smic à 1 600 euros, actuellement fixé à 1 398,69 euros net, était l’une des principales propositions économiques du NFP lors des élections législatives anticipées. Outre cette mesure, le blocage des prix sur les biens de première nécessité, comme le carburant, faisait également partie des engagements majeurs du programme économique de la coalition.
Alice Leroy