Lucie Castets, ancienne candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Première ministre, pourrait être investie pour l’élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Isère. Cette élection fait suite à la démission du député insoumis Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles. Bien que n’ayant aucun lien direct avec la région, Castets a manifesté son intérêt, suscitant des réactions variées au sein de la gauche.
Selon des sources internes, elle a pris contact le 10 octobre avec les responsables des principales forces du NFP, exprimant son intention de se porter candidate. Les écologistes et les communistes seraient favorables à sa candidature, la voyant comme un symbole de l’unité de la gauche. En revanche, les Insoumis, d’abord réticents, pourraient la soutenir à condition qu’elle s’engage à rejoindre leur groupe parlementaire si elle est élue. Cette manœuvre permettrait à La France Insoumise de conserver son emprise sur cette circonscription, remportée en juillet dernier contre l’ancien ministre Olivier Véran.
La situation est plus complexe au sein du Parti Socialiste, qui est divisé localement entre deux prétendants : la conseillère départementale Amandine Germain et l’ancien secrétaire national David Bousquet. Un vote des militants pourrait avoir lieu pour les départager.
La candidature de Lucie Castets pourrait transformer cette élection locale en un enjeu politique national, surtout si Olivier Véran décidait de se représenter. Pour l’instant, l’ancien ministre n’a pas fait part de ses intentions.
Cependant, l’absence d’ancrage local de Castets pourrait poser problème, certains critiques dénonçant un “parachutage” déconnecté des réalités du terrain. L’élection, attendue pour décembre, s’annonce déjà comme un affrontement majeur sur la scène politique nationale.