Lucie Castets : la dernière carte de la gauche pour Matignon

Lucie Castets, candidate au poste de Premier ministre pour le Nouveau Front populaire (NFP), sait que sa nomination devient de plus en plus improbable. Malgré une courte majorité de la gauche aux élections législatives, Emmanuel Macron demeure inflexible, affirmant qu’aucun parti n’a réellement remporté le scrutin, ce qui le dispense d’ouvrir les portes de Matignon à Castets.

Malgré la résignation croissante dans les rangs de la gauche, où l’on craint déjà une coalition entre la macronie, la droite, et le soutien tacite du Rassemblement national, Castets continue de se battre pour apparaître comme la candidate la plus légitime pour Matignon. Elle participe à la réunion des chefs de parti avec le président de la République et multiplie les interventions dans les universités d’été des partis de gauche pour renforcer sa position.

Castets a envoyé une lettre aux parlementaires, sauf ceux du RN, pour détailler son projet, axé sur cinq priorités, dont l’augmentation du SMIC à 1600 euros et l’abrogation de la réforme des retraites. Bien qu’elle ait suscité des inquiétudes au sein de la gauche, notamment après avoir qualifié l’augmentation du SMIC d’« horizon » plutôt que d’« objectif », elle a réaffirmé son engagement sur les réseaux sociaux pour apaiser les tensions.

Cependant, au sein du Parti socialiste, certains voient en Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, une alternative plus viable. Si Cazeneuve, qui a quitté le PS en 2022, devait être nommé par Macron, il pourrait se heurter à l’opposition des Écologistes et des Insoumis, compliquant ainsi la formation d’un gouvernement cohérent.

En somme, Lucie Castets se trouve dans une position délicate, devant concilier les différentes sensibilités de la gauche tout en maintenant la pression sur un président qui semble déjà orienté vers d’autres solutions.