Lucie Castets considère que Xavier Bertrand à Matignon serait une aberration
Dans une interview accordée au journal Sud-Ouest, Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre, a vivement critiqué l’idée de nommer Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et membre du parti Les Républicains (LR), comme Premier ministre. Selon elle, une telle nomination serait une « aberration » compte tenu du faible poids de son parti à l’Assemblée nationale.
Une « aberration démocratique »
Le nom de Xavier Bertrand a souvent été évoqué comme potentiel chef d’un « gouvernement d’urgence nationale », visant à unir des personnalités politiques de droite et de gauche, en raison de l’absence de majorité absolue à l’Assemblée. Cependant, Lucie Castets souligne que la Droite républicaine ne compte que 47 députés sur 577, ce qui, selon elle, ne justifie pas sa nomination à un poste aussi crucial. Elle critique également son passé ministériel, accusant Bertrand d’avoir affaibli le financement des hôpitaux, réduit le nombre de lits, favorisé les constructions d’Ehpad privés, et soutenu une réforme des retraites jugée injuste.
Volonté de compromis
Lucie Castets, tout en reconnaissant qu’elle n’aurait pas non plus de majorité absolue, se dit prête à travailler en collaboration avec les parlementaires. Elle propose de « trouver des compromis et travailler, texte par texte » avec l’Assemblée nationale et le Sénat. Concernant le programme économique du NFP, qui prévoit 100 milliards d’euros de dépenses pour 100 milliards d’euros de recettes en 2025, elle insiste sur la nécessité d’associer les recettes aux dépenses. Bien qu’elle souhaite éviter d’utiliser le 49.3 pour faire passer le budget, elle se dit prête à le faire si nécessaire.
Clarifications et engagements
Castets a également réagi à un hommage controversé au chef du Hamas relayé par une députée de La France Insoumise (LFI), en soulignant que le NFP condamne fermement les attaques terroristes du 7 octobre par le Hamas. Elle a profité de l’été pour multiplier les déplacements et les entretiens afin de mieux se faire connaître du public, mettant en avant ses options politiques et sa personnalité. Âgée de 37 ans, elle évoque également son parcours, incluant son passage à l’ENA, et affirme ne rien avoir à prouver.
En résumé, Lucie Castets se positionne comme une candidate prête à gouverner en cherchant des compromis et en s’opposant fermement à des nominations qu’elle juge inadéquates.