Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, coutumier des controverses, a une fois de plus fait parler de lui en encourageant ce mardi les athlètes bélarusses participant aux Jeux Olympiques de Paris sous statut neutre à « casser la gueule » à leurs adversaires. Cette déclaration incendiaire intervient alors que le Bélarus demeure exclu en tant qu’État des Jeux en raison de son soutien à l’invasion russe en Ukraine.
Loukachenko a déclaré : « Si tu as fait ton choix et que tu pars là-bas sous statut neutre, casse-leur la gueule, montre-leur que tu es un vrai Bélarusse », selon un communiqué de la présidence. Cette incitation à la violence intervient après que le Comité International Olympique (CIO) a annoncé que les athlètes russes et bélarusses ne pourraient pas participer à la cérémonie d’ouverture à Paris et devraient concourir sous bannière neutre, sans leurs hymnes nationaux.
Loukachenko, connu pour son autoritarisme et ses déclarations provocatrices, a également déclaré que la participation des sportifs bélarusses sous statut neutre pourrait être une occasion de « taper sur la gueule » politiquement à leurs adversaires.
Cependant, cette incitation à la violence n’est pas isolée dans le comportement de Loukachenko. Le président, au pouvoir depuis 1994, a réprimé violemment toute opposition politique dans son pays, notamment en écrasant un mouvement de protestation pacifique en 2020. Il a également été critiqué pour avoir ouvert le Bélarus à l’armée russe, facilitant ainsi son intervention dans l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Les déclarations de Loukachenko aux sportifs bélarusses soulèvent des préoccupations quant à la politisation du sport et à l’utilisation de la participation aux Jeux Olympiques comme un moyen de propagande politique. Alors que les athlètes s’apprêtent à concourir dans un esprit de compétition et de fair-play, les commentaires incendiaires du président bélarusse soulèvent des questions sur l’éthique et les valeurs olympiques.