« Louise Violet » : Alexandra Lamy revient à l’écran en institutrice pionnière de la République laïque
Dans Louise Violet, nouveau film d’Éric Besnard en salles le 6 novembre, Alexandra Lamy interprète une institutrice envoyée en 1889 dans un village rural pour y instaurer l’école républicaine gratuite, obligatoire et laïque. Son personnage, Louise, est confronté aux résistances d’une population méfiante envers l’instruction, notamment des familles paysannes qui préfèrent voir leurs enfants travailler aux champs. Ce drame historique souligne les difficultés d’une femme moderne tentant de faire valoir les idéaux de progrès et d’émancipation à une époque où l’école publique était encore loin d’être acceptée.
Louise Violet explore habilement les enjeux sociétaux de l’époque tout en résonnant avec des préoccupations contemporaines sur l’accès à l’éducation et l’égalité des chances. Aux côtés de Louise, le maire du village, interprété par Grégory Gadebois, incarne une figure conservatrice qui, d’abord opposé aux réformes, se trouve peu à peu confronté à ses propres convictions. Cette dynamique entre tradition et changement met en lumière la bataille entre le progrès et le poids des traditions dans la France rurale de la fin du XIXe siècle, donnant une profondeur humaine et émotionnelle aux personnages.
Avec une grande fidélité historique, le film mêle réalisme et moments plus légers, rendant hommage aux « hussardes noires de la République » et au rôle de l’école comme vecteur d’émancipation. Les décors et costumes plongent les spectateurs dans l’ambiance de l’époque, tandis que la performance d’Alexandra Lamy confère au personnage de Louise une force douce et déterminée, en écho aux combats sociaux d’aujourd’hui.