Louis Laugier et Hubert Bonneau nommés à la tête de la Police et de la Gendarmerie

Les nominations tant attendues des chefs de la police et de la gendarmerie, validées en Conseil des ministres, ont désigné Louis Laugier comme directeur général de la Police nationale et le général Hubert Bonneau pour diriger la Gendarmerie nationale. Après des semaines de spéculations et de tensions entre l’Élysée et le gouvernement, les noms de ces deux nouveaux responsables mettent fin à un feuilleton qui a duré tout l’été, amplifié par la cohabitation politique entre le gouvernement de Michel Barnier et la présidence.

Louis Laugier, préfet de l’Isère et ancien responsable des ressources humaines au sein de la police, apportera une approche administrative et une connaissance approfondie des enjeux internes de la police nationale. Face à lui, le général Hubert Bonneau, ex-chef du GIGN et actuel commandant de la région Bretagne, incarne l’expérience opérationnelle. Ces deux hommes, tous deux issus de la promotion Saint-Cyr « Général Callies », se connaissent bien et pourront ainsi coordonner plus facilement les politiques de sécurité intérieure.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a tenu à souligner que ces nominations sont le fruit de ses choix personnels, marquant une rupture avec les décisions de son prédécesseur Gérald Darmanin. Alexandre Brugère, ancien chef de cabinet de Darmanin, bien que pressenti pour la direction de la police, n’a finalement pas été retenu, confirmant la volonté de Retailleau de marquer sa propre empreinte.

Les deux nouveaux directeurs devront s’attaquer sans délai aux défis urgents en matière de sécurité. La délinquance connaît une recrudescence avec une hausse de certains indicateurs clés, comme les violences sexuelles et les vols à main armée. Ces statistiques confirment l’ampleur des missions qui les attendent. Pour le général Bonneau, la question du logement des gendarmes reste également une préoccupation majeure, tandis que Louis Laugier devra aborder la question du trafic de drogue, particulièrement problématique dans des zones comme Grenoble, une priorité affichée par Retailleau.

Ces nominations mettent fin à une période d’incertitude et devraient stabiliser le haut commandement de la sécurité intérieure alors que la France se prépare à relever d’importants défis sécuritaires dans les mois à venir.