Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, recevra mercredi à Bruxelles le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que plusieurs dirigeants européens, dans un contexte marqué par l’incertitude sur l’avenir de l’aide militaire à l’Ukraine. Cette réunion se déroulera à l’occasion d’un sommet européen, avec la participation attendue des chefs d’État et de gouvernement de pays clés, notamment le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre polonais Donald Tusk et le leader britannique Keir Starmer.
L’objectif principal de cette rencontre informelle sera de réaffirmer le soutien à l’Ukraine, notamment en matière de défense anti-aérienne, à un mois de l’arrivée au pouvoir du président élu Donald Trump aux États-Unis. Selon des sources diplomatiques, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se joindront également aux discussions.
Les préoccupations concernant l’avenir de l’assistance militaire américaine à l’Ukraine sont au cœur de ces échanges. Donald Trump, qui prendra ses fonctions le mois prochain, a exprimé à plusieurs reprises son intention de mettre fin à la guerre en Ukraine rapidement, sans préciser les modalités de son plan. Cette situation suscite des inquiétudes à Kiev, qui redoute une pression pour accepter un compromis qui pourrait compromettre sa souveraineté et ses garanties de sécurité.
En réponse à ces tensions, plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne, envisagent la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine, dans l’hypothèse d’un futur cessez-le-feu. Toutefois, les dirigeants européens insistent sur l’importance de soutenir l’Ukraine dans l’immédiat, afin qu’elle puisse négocier en position de force en cas d’accord de paix.
Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a souligné la nécessité d’intensifier l’aide militaire à l’Ukraine, précisant : « Il faut qu’il y ait la paix pour envoyer des soldats de la paix, et la Russie ne veut pas la paix. » La rencontre de Bruxelles marquera ainsi une étape décisive dans la coordination du soutien à l’Ukraine en attendant l’évolution de la situation internationale.