Mercredi 11 décembre, les danseurs du ballet de l’Opéra de Paris ont suspendu leur mouvement de grève pour permettre la tenue des représentations prévues de Paquita à Bastille et de Play au Palais Garnier. Ce geste marque une pause dans un conflit initié fin 2023, où les danseurs réclamaient une reconnaissance accrue du temps de préparation, incluant maquillage, coiffure et échauffement avant chaque spectacle. Ce mouvement, soutenu par d’autres corps de métiers, a conduit à l’annulation de cinq représentations en décembre, engendrant des pertes estimées à plus de 400 000 euros.
Les revendications restent au cœur des débats
Malgré cette reprise temporaire, la CGT, principal syndicat impliqué, a précisé que le préavis de grève restait en vigueur. Le syndicat affirme que la pression exercée par ce mouvement a contraint la direction à rouvrir des discussions. « Rien n’est encore acquis, mais nous resterons vigilants », a déclaré le syndicat, réclamant une reconnaissance globale du temps de travail des danseurs. Par ailleurs, un autre syndicat, Sud, a déposé un préavis de grève couvrant la période du 19 au 31 décembre, invoquant des revendications plus larges liées aux effectifs jugés insuffisants dans de nombreux services de l’Opéra.
Une période critique pour l’Opéra de Paris
La grève, tombant en pleine saison festive, menace de ternir une période cruciale pour l’Opéra. Les annulations de Paquita, un ballet classique signé Pierre Lacotte, et de Play, création contemporaine d’Alexander Ekman, ont déjà entamé les recettes habituellement florissantes de fin d’année. Alors que les négociations continuent, l’Opéra de Paris devra naviguer entre dialogue social et impératifs économiques pour satisfaire à la fois son public et ses employés.