L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution exigeant la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans un délai de douze mois. Ce texte non contraignant, voté par 124 pays, appelle également à des sanctions contre Israël, notamment à travers l’arrêt des importations venant des colonies et la restriction des ventes d’armes si elles sont susceptibles d’être utilisées dans les territoires occupés. Ce texte fait suite à un avis de la Cour internationale de justice (CIJ) rendu en juillet 2024, qui avait jugé que la présence continue d’Israël dans ces territoires, occupés depuis 1967, est « illicite » et qu’Israël doit y mettre fin « dans les plus brefs délais ».
Cette résolution, considérée comme « historique » par la mission palestinienne à l’ONU, demande également le retrait immédiat des forces israéliennes, la fin des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ainsi que le retour des Palestiniens déplacés. En réponse, Israël a vivement condamné cette décision. Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, l’a qualifiée de « décision biaisée » et « déconnectée de la réalité », accusant l’ONU de promouvoir le terrorisme et de nuire aux perspectives de paix.
La résolution a été soutenue par une majorité des États membres, mais plusieurs pays, dont les États-Unis, ont voté contre. Ces derniers estiment que la résolution est partielle et ne prend pas en compte la situation complexe sur le terrain, notamment la menace du Hamas. L’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a dénoncé un texte utilisant un « langage incendiaire » sans mentionner le rôle du Hamas, qualifié de « groupe terroriste » par les États-Unis.
L’adoption de cette résolution s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par la récente guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque du groupe palestinien le 7 octobre 2023, ayant fait plus de 1 200 morts israéliens. En représailles, les frappes israéliennes sur Gaza ont causé plus de 41 000 victimes palestiniennes, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, jugés fiables par l’ONU.