L’Italie s’apprête à reconnaître officiellement le féminicide comme un crime distinct, passible de la réclusion à perpétuité. Le gouvernement a approuvé un projet de loi visant à sanctionner spécifiquement le meurtre d’une femme en raison de son sexe ou pour réprimer l’exercice de ses droits et libertés. Cette décision marque une avancée majeure dans la lutte contre les violences de genre.
Si ce projet est adopté par le Parlement, l’Italie rejoindra la poignée de pays européens, comme la Croatie et Chypre, qui ont déjà intégré cette notion dans leur législation. La Première ministre Giorgia Meloni a salué cette initiative comme une étape cruciale dans la protection des victimes et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Toutefois, cette mesure suscite des interrogations au sein de la presse italienne et de certains experts juridiques. L’introduction d’un crime spécifique pourrait renforcer la prise en compte du phénomène, mais certains craignent qu’elle ne soit pas suffisante pour enrayer la spirale des violences conjugales et sexistes. La question des moyens alloués à la prévention et à l’accompagnement des victimes demeure au cœur du débat.
L’officialisation du féminicide dans le Code pénal italien témoigne d’une prise de conscience institutionnelle, mais reste à voir si cette reconnaissance légale s’accompagnera d’une réelle évolution des politiques de protection et de prévention sur le terrain.