L’Iran promet une riposte « cinglante » face aux attaques d’Israël et des États-Unis

Entrevue 1

Alors que les tensions enflent au Moyen-Orient, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a réitéré samedi sa promesse d’une réponse « cinglante » à toute attaque des États-Unis ou d’Israël, en réponse aux récents déploiements militaires américains dans la région. Cette déclaration intervient alors qu’Israël poursuit ses opérations militaires contre le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza, où les violences ont entraîné une crise humanitaire sans précédent.

Escalade militaire : l’Iran met en garde ses rivaux

L’annonce de Téhéran intervient au lendemain de nouveaux déploiements militaires des États-Unis, incluant des défenses contre les missiles balistiques et des avions de combat, pour protéger Israël. Ces renforts visent à dissuader une riposte de l’Iran et de ses alliés régionaux, notamment le Hezbollah au Liban et des groupes armés en Irak.

Dans un discours adressé à ses partisans, Ali Khamenei a mis en garde contre toute attaque dirigée contre l’Iran ou ses alliés. « Les ennemis, tant les États-Unis que le régime sioniste (Israël), doivent savoir qu’ils recevront une réponse cinglante », a-t-il déclaré à Téhéran.

Israël intensifie ses opérations au Liban et à Gaza

En parallèle, Israël a capturé un « agent de haut rang » du Hezbollah lors d’une opération spéciale au nord de Beyrouth. Cette arrestation s’ajoute à une série d’attaques aériennes dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, causant plusieurs blessés. En réponse, le Hezbollah a lancé une salve de roquettes vers Israël, touchant des infrastructures civiles et blessant plusieurs personnes dans la ville de Tira, au centre du pays.

Depuis fin septembre, les forces israéliennes ciblent régulièrement des positions du Hezbollah au Liban et poursuivent une offensive terrestre dans le sud de ce pays. Israël vise à neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières afin de permettre le retour de milliers de déplacés et de réduire les risques de tirs de roquettes vers son territoire.

À Gaza, les combats entre Israël et le Hamas se sont intensifiés. L’armée israélienne a concentré ses frappes dans le nord de Gaza, touchant des zones civiles et des infrastructures, y compris un centre de vaccination contre la polio où plusieurs enfants ont été blessés. La reprise de la campagne de vaccination est cruciale dans cette zone, frappée par une résurgence de la polio en septembre dernier, une première depuis 25 ans.

Les autorités humanitaires ont alerté sur la situation « apocalyptique » dans ce territoire, où les pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments font courir un risque imminent de famine et de maladie à des milliers de Palestiniens. Selon le ministère de la Santé de Gaza, le bilan des victimes a atteint 43 314 morts, en majorité des civils.

Déploiement de drones et menace de nouveaux fronts

L’escalade ne se limite pas à Gaza et au Liban. Des groupes pro-iraniens en Irak ont revendiqué des attaques de drones contre Israël, qui ont été interceptés au-dessus de la mer Rouge. Cette offensive illustre la solidarité des milices irakiennes avec le « front de la résistance » soutenu par l’Iran, qui comprend également les Houthis au Yémen.

Alors que les États-Unis se préparent à leur élection présidentielle le 5 novembre, les appels internationaux pour un cessez-le-feu restent pour l’instant sans réponse. Les efforts diplomatiques visant à contenir le conflit ont échoué, laissant planer le spectre d’un embrasement généralisé au Moyen-Orient.

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