L’Iran a présenté dimanche un nouveau missile balistique, Etemad (« Confiance » en persan), affichant une portée revendiquée de 1 700 kilomètres. Ce missile, dévoilé lors d’une cérémonie à Téhéran en présence du président Massoud Pezeshkian, marque une nouvelle avancée du programme militaire iranien, suscitant l’inquiétude des pays occidentaux.
Le développement de ce missile s’inscrit dans la stratégie de dissuasion de l’Iran face aux menaces extérieures. « Nos capacités de défense et de technologies spatiales garantissent qu’aucun pays n’osera agresser notre territoire », a déclaré le président Pezeshkian à la télévision d’État. En parallèle, trois satellites de conception iranienne ont également été dévoilés : Navak, destiné aux télécommunications, ainsi que des versions améliorées des satellites d’imagerie Pars-1 et Pars-2, utilisés pour l’environnement et la gestion urbaine.
Cette annonce intervient dans un contexte où l’Iran multiplie les démonstrations de force, notamment depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ces dernières semaines, Téhéran a présenté plusieurs nouveaux équipements militaires et dévoilé des bases souterraines réputées imprenables. Samedi, un missile de croisière, Ghadr-380, doté d’une portée de 1 000 kilomètres et de capacités antibrouillage, avait déjà été présenté.
L’Iran affiche également sa volonté de négocier avec les puissances occidentales, notamment sur son programme nucléaire, tout en affirmant son indépendance militaire. Depuis la Révolution islamique de 1979 et la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis, le pays a dû développer un arsenal local. Après avoir souffert d’un manque de munitions durant la guerre Iran-Irak (1980-1988), il possède aujourd’hui un large éventail de systèmes de défense, de missiles et de drones.
Ces nouvelles démonstrations militaires risquent d’alimenter les tensions au Moyen-Orient, alors que les États-Unis et Israël surveillent de près les capacités balistiques de la République islamique.