Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, ce mardi 15 octobre, l’ambassadeur de Hongrie, qui représente la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, pour exprimer sa ferme opposition aux récentes sanctions imposées par l’UE à l’encontre de la République islamique d’Iran.
Ces sanctions, annoncées la veille par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis à Luxembourg, visent 14 entités et individus en Iran, parmi lesquels la compagnie aérienne Iran Air. L’Union européenne accuse l’Iran d’avoir fourni des missiles balistiques à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Les mesures incluent notamment le gel des avoirs des personnes et organisations ciblées ainsi qu’une interdiction de déplacement sur le territoire européen.
Dans un communiqué, le ministère iranien a exprimé une « objection forte » contre ces décisions, qualifiant les sanctions de « méthodes illégales et coercitives » qui, selon Téhéran, ne mèneraient « à rien ». Le ministère a également dénoncé une « violation flagrante des normes du droit international, en particulier des droits humains et des libertés fondamentales ».
L’Iran a défendu sa coopération militaire avec la Russie, la qualifiant de « légale » et affirmant qu’elle vise à « protéger les intérêts et la sécurité nationale » du pays. Les autorités iraniennes estiment que cette coopération ne devrait pas faire l’objet d’ingérence extérieure.
Ces nouvelles tensions interviennent dans un contexte déjà explosif au Moyen-Orient. Le 1er octobre, une attaque de 200 missiles, attribuée à l’Iran, avait visé Israël, en réponse à l’assassinat présumé d’un chef du Hamas à Téhéran ainsi que d’un général des Gardiens de la Révolution lors d’une frappe israélienne près de Beyrouth. Ces événements ont également conduit les États-Unis à imposer des sanctions contre le secteur pétrolier iranien.
Face à cette nouvelle vague de sanctions européennes, l’Iran semble déterminé à résister aux pressions internationales, affirmant que ces mesures ne feront que renforcer ses positions stratégiques.
En convoquant l’ambassadeur hongrois, Téhéran cherche non seulement à exprimer son mécontentement, mais aussi à défier la communauté internationale sur la légitimité de ces sanctions dans le cadre des relations géopolitiques actuelles.