Il y a 20 ans jour pour jour, Lionel Messi disputait son premier match dans le championnat espagnol avec le Barça. C’était le 16 octobre 2004, et ce match allait être le premier d’une longue carrière ponctuée par 8 Ballons d’or, record absolu, une Coupe de monde et de très nombreux autres titres. Malgré le destin incroyable de ce joueur hors normes, tout n’a pas toujours été facile pour Léo Messi, qui a même dû prendre des hormones de croissance quand il était plus jeune, et sans lesquelles il ne serait pas devenu la star qu’il est. Une confession qu’il nous avait faite lorsque nous l’avions rencontré en 2009 à Sant Joan Despi, en Espagne, alors qu’il n’était pas encore l’immense star qu’il est aujourd’hui. À l’occasion des 20 ans de son premier match en Liga avec le Barça, retrouvez cette interview culte…
Entrevue : Selon toi, qui est le meilleur joueur du monde : Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi ?
Lionel Messi : (Rires ) S’il y a bien un footballeur pour lequel je paierais ma place afin d’aller voir un de ses matchs, c’est Cristiano Ronaldo ! Cela dit, je ne cours pas systématiquement après le Ballon d’or…
On peut en douter…
Je le répète, je ne joue pas pour les titres personnels. Le football est un sport d’équipe et nous en sommes la preuve vivante. Un club qui se paye le meilleur joueur du monde, si celui-ci est entouré de coéquipiers médiocres, ne va pas tout gagner non plus.
Si un club très fortuné, comme Manchester City t’offrait un pont d’or, tu refuserais ?
Le succès est une des seules choses qui ne s’achètent pas. Malgré ses énormes moyens financiers, Manchester City n’aura jamais la grandeur de Barcelone. Tout du moins, il va leur falloir être très, très patients ! (Rires )
Ce qui veut dire que tu ne vas jamais changer de club ?
Je suis viscéralement attaché au Barça. Je lui dois beaucoup et rester le plus longtemps est un moyen de payer ma dette…
Quelle dette ?
À 10 ans, on m’a diagnostiqué une maladie hormonale. Et sans traitement aux hormones de croissance, je n’aurais jamais dépassé la taille de 1,50m à l’âge adulte.
On trouve pourtant des hormones de croissance en Argentine… Tu as dû attendre d’être au Barça pour recevoir des médicaments ?
En Argentine, il y avait la crise économique à l’époque. Aucun club de là-bas ne voulait s’engager à débourser une fortune pour me fournir des hormones de croissance (en fait, le traitement coûtait l’équivalent de 750 euros par mois, Ndlr.) Seul le FC Barcelone a accepté de tout prendre en charge.
Quelle est la chose qui te surprend le plus en Europe ?
Sans conteste l’admiration que les gens me portent. Il y a des mecs qui dorment devant le Camp Nou juste pour me voir traverser la rue. C’est fou !
Et les femmes, elles font quoi ?
Les femmes se jettent sur moi ! Pourtant, je suis loin d’être un sex-symbol ! ( Rires ) Il y en a même une qui a sauté des gradins pour m’embrasser.
Tu déclenches l’hystérie des foules, comme Maradona !
Je ne me comparerai jamais à lui, c’est mon héros, mon idole. Maradona est le meilleur joueur de l’Histoire. Moi, je suis un simple footballeur !