Éric Ciotti, président des Républicains, se trouve au centre d’un tourbillon politique alors qu’il tente de consulter les militants de son parti malgré les obstacles statutaires. Bien que contesté par ses anciens alliés, Ciotti persiste à affirmer son autorité et propose une consultation pour trancher entre deux orientations politiques distinctes. Cependant, sa démarche est freinée par les statuts du parti, qui ne lui permettent pas de réunir les militants sans l’accord du bureau politique.
Lettre aux militants
Le 22 juillet, Éric Ciotti a envoyé une lettre de plus de deux pages aux militants, dans laquelle il critique la situation politique actuelle à droite et exhorte ses « chers compagnons » à se mobiliser. Il propose de les consulter par un vote dans les semaines à venir, les invitant à choisir entre la dissolution des Républicains dans le camp macroniste, qu’il attribue à Laurent Wauquiez, et le rassemblement des droites qu’il affirme avoir initié.
Opposition interne
Ciotti a souvent critiqué ses anciens alliés, les accusant d’immobilisme et d’être déconnectés de la base militante. En réponse, les détracteurs de Ciotti, brandissant les articles 22.2 et 23.2 des statuts du parti, rappellent que seules les instances du congrès et du Conseil national peuvent délibérer sur les orientations politiques du mouvement. Ciotti, affirment-ils, n’est qu’un exécutant des décisions prises par ces instances, ce qui rend sa tentative de consultation particulièrement fragile.
Réactions des détracteurs
Les opposants à Ciotti pointent également du doigt la possibilité d’une consultation en ligne, critiquant son absence de valeur juridique et accusant Ciotti de pouvoir manipuler les résultats. Selon eux, il n’existe pas de division nette entre les pro-Ciotti et les anti-Ciotti parmi les militants, ni un soutien enthousiaste à son projet d’alliance avec le Rassemblement national.
Riposte des soutiens de Ciotti
Malgré les critiques, les partisans de Ciotti préparent leur riposte. Ils estiment que refuser de donner la parole aux militants serait sectaire et antidémocratique. Ciotti, dans sa lettre, accuse ses adversaires de comploter avec le camp macroniste, désignant des figures comme Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand comme responsables d’une trahison majeure.
Conclusion
Éric Ciotti cherche à mobiliser la base militante des Républicains pour surmonter l’isolement au sein des instances du parti. Cette initiative témoigne de la profonde fracture au sein de LR, alors que le président contesté tente de faire entendre sa voix et de tracer un chemin politique indépendant, malgré les résistances internes et les obstacles statutaires.