L’influence secrète de Poutine sur Trump dévoilée par l’ancien conseiller à la sécurité nationale

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Dans ses mémoires à paraître, « At War With Ourselves: My Tour of Duty in the Trump White House », l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, HR McMaster, révèle que Vladimir Poutine aurait exploité les insécurités et l’ego de Donald Trump pour exercer une influence considérable sur l’ex-président américain. McMaster, qui a servi comme conseiller de Trump de février 2017 à avril 2018, décrit comment Poutine, grâce à des flatteries calculées, a réussi à manipuler Trump, créant une relation où le président américain refusait d’écouter toute critique à l’égard du leader russe.

Une emprise psychologique sur Trump

Selon McMaster, Poutine aurait habilement loué Trump comme étant une « personne exceptionnelle et talentueuse », ce qui aurait exacerbé l’affinité de Trump pour les « hommes forts » et renforcé sa croyance qu’il était le seul capable d’améliorer les relations avec la Russie. McMaster affirme que cette stratégie a permis à Poutine de creuser un fossé entre Trump et ses conseillers, notamment ceux qui prônaient une politique plus ferme envers Moscou.

Un président influencé par les flatteries

Un des épisodes marquants relatés par McMaster concerne la réaction de Trump à l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergei Skripal et de sa fille au Royaume-Uni en 2018. Tandis que les dirigeants occidentaux envisageaient une réponse ferme, Trump, fasciné par un article du New York Post dans lequel Poutine le louait tout en critiquant la politique américaine, aurait demandé à McMaster de transmettre l’article annoté à Poutine. McMaster raconte qu’il a finalement décidé de ne pas envoyer la note, craignant que Poutine ne l’utilise pour humilier Trump et couvrir l’attaque.

Une rupture progressive

Les relations entre McMaster et Trump se sont progressivement détériorées, notamment lorsque Trump s’est montré obsédé par le rapport Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016. Cette obsession, combinée à l’approche conciliante de Trump envers la Russie, a rendu les discussions sur la politique russe de plus en plus difficiles, menant à une rupture définitive après l’incident Skripal.

Un départ courtois malgré tout

Malgré les tensions, McMaster décrit un départ courtois de la Maison-Blanche en avril 2018. Lors de son dernier jour, Trump aurait remercié McMaster pour son travail devant sa famille, tout en exprimant l’espoir que McMaster n’écrirait que « de belles choses » à son sujet. Pourtant, les mémoires de McMaster dressent un tableau critique de la présidence Trump, notamment en ce qui concerne sa gestion des relations avec la Russie. Le livre sera publié ce mardi 27 août 2024 chez HarperCollins.

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