L’imam de la mosquée des Bleuets se retire finalement et entame une formation sur la laïcité
L’imam Smaïn Bendjilali, également connu sous le nom d’imam Ismaïl, a annoncé son retrait temporaire de la mosquée des Bleuets, située dans le 13e arrondissement de Marseille. Cette décision intervient alors que le lieu de culte est menacé de fermeture administrative par la préfecture des Bouches-du-Rhône. La préfecture accuse l’imam de tenir des prêches légitimant la violence et incitant à la discrimination, notamment à l’encontre des femmes.
Lors d’une conférence de presse ce lundi, l’imam a expliqué se retirer pour une durée de neuf mois afin de suivre une formation universitaire sur la laïcité, dispensée par l’université d’Aix-Marseille. Cette démarche vise à répondre aux exigences du préfet Pierre-Édouard Colliex, qui avait demandé son retrait définitif pour éviter la fermeture de la mosquée. Les avocats de l’imam ont proposé cette formation comme mesure corrective, en plus de retirer certaines publications en ligne controversées.
Bendjilali traverse également un drame familial, lié à la mort de son fils dans ce qui pourrait être un narchomicide. Il a déclaré que cette situation personnelle l’avait conduit à vouloir « souffler un peu » et se recentrer sur sa famille.
En parallèle, l’imam doit faire face à des accusations d’apologie du terrorisme pour des publications en ligne en lien avec la situation à Gaza. Il sera jugé le 3 octobre prochain. S’il reconnaît avoir relayé un message dénonçant l’injustice en Palestine, il rejette fermement les accusations d’antisémitisme et de soutien au terrorisme, qualifiant ces charges d’« insultes ».
Malgré son retrait temporaire, la préfecture de police a estimé que cela pourrait ne pas suffire à éviter la fermeture du lieu de culte. La situation reste tendue, avec la défense de l’imam dénonçant un acharnement judiciaire et un « bras de fer inégal » avec les autorités.
