« Liberté pour les femmes afghanes » : le message de la réfugiée Manizha Talash en plein battle de breakdance aux JO
La Bgirl afghane Manizha Talash, membre de l’équipe des réfugiés aux Jeux olympiques, a été disqualifiée vendredi après avoir affiché un message politique lors de sa performance de breakdance à Paris. Avant de commencer son duel contre la Néerlandaise Bgirl India, Talash a révélé une cape bleue arborant l’inscription « Libérez les femmes afghanes ». Cette action a enfreint la règle 50 de la charte olympique, qui interdit toute expression d’opinions politiques pendant les JO. La Fédération internationale de danse sportive a confirmé sa disqualification pour cette violation.
Manizha Talash, née à Kaboul, a fui l’Afghanistan avec ses frères pour s’installer en Espagne après la prise de pouvoir des Talibans en 2021. Avant la compétition, elle avait exprimé sa détermination à représenter les filles afghanes et à se battre pour leur avenir. Talash a découvert le breakdance à l’âge de 18 ans sur Internet, et c’est grâce au quota de l’universalité qu’elle a pu participer aux premiers Jeux olympiques accueillant cette discipline. Malheureusement, elle a perdu son duel contre Bgirl India avant d’être disqualifiée.
La compétition, qui s’est déroulée à La Concorde, a vu la Japonaise Bgirl Ami, 25 ans, remporter le premier titre olympique de l’histoire du breakdance, marquant ainsi une étape importante pour cet art issu de la culture hip-hop. Malgré sa disqualification, Manizha Talash reste une figure marquante de ces Jeux, symbolisant la lutte pour les droits des femmes dans son pays d’origine.
Alice Leroy