L’Homme qui était un arbre : de Stéphane Padovani : fable poétique et picaresque

Entrevue 1

Dans L’Homme qui était un arbre, Stéphane Padovani nous plonge dans une histoire aussi singulière que symbolique, où un pantin nommé Pin-Pin, façonné dans le bois d’un pin par le sculpteur toscan Maître Antonio, prend vie et découvre le monde. Le récit emprunte à la fois aux contes traditionnels et aux méditations poétiques sur la nature et la survie. Ce voyage introspectif rappelle les épreuves d’un Pinocchio moderne, où le pantin devenu vivant traverse l’existence avec une âme marquée par son origine végétale.

Ce roman, publié en octobre 2024 aux éditions Quidam, mêle aventures et découvertes. D’abord ancré dans la matière bois, Pin-Pin devient peu à peu plus humain, tout en restant connecté à ses racines arboricoles. Le personnage de Pin-Pin explore ainsi les limites entre la nature et la société, s’émerveillant de ce qu’il apprend des hommes et du monde, mais ne pouvant ignorer les duretés de l’existence. Le bois qui compose son être résonne encore du bruissement des arbres, et cette tonalité particulière lui donne une perception poétique et sensorielle des choses.

Padovani parvient avec finesse à faire de son récit un miroir de préoccupations écologiques et spirituelles contemporaines. Le pantin explore des thèmes comme l’exil, la quête de sens, et la confrontation entre la pureté de la nature et la rudesse de la société humaine. À travers les expériences de Pin-Pin, l’auteur nous rappelle l’importance d’écouter les voix silencieuses et de cultiver notre lien à la nature.

L’Homme qui était un arbre est ainsi un conte moderne et universel, convoquant un imaginaire aussi ancien qu’intemporel. Avec une écriture simple et poétique, Stéphane Padovani signe une méditation sur le temps, l’éphémère et la résilience.

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