LFI suspend les discussions avec la gauche en attendant un accord sur la présidence de l’Assemblée

Une semaine après le second tour des législatives, les configurations des groupes à l’Assemblée nationale commencent à se préciser. Cependant, la gauche ne parvient pas à s’entendre sur un candidat pour le poste de Premier ministre. Face à cette impasse, La France Insoumise (LFI) a décidé de concentrer ses efforts sur la présidence de l’Assemblée.

Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a critiqué l' »opposition systématique » du Parti socialiste (PS) à leurs propositions, qualifiant cette attitude d’entrave à l’unité de la gauche. Bompard a déclaré que LFI ne participerait plus à aucune discussion concernant la formation du gouvernement tant qu’un accord sur une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée ne serait pas atteint et que le vote n’aurait pas eu lieu.

La situation actuelle

Après le second tour des élections législatives, les rapports de force à l’Assemblée ont changé, avec un recul du camp présidentiel au profit de la gauche et de l’extrême droite. Néanmoins, les alliances internes continuent de se former. Cinq députés frondeurs de LFI ont annoncé rejoindre le groupe écologiste. Parallèlement, les députés Renaissance ont convenu de ne pas permettre au Rassemblement National (RN) et à LFI d’occuper des postes clés à l’Assemblée.

Les points de blocage

Les discussions au sein de la gauche pour désigner un candidat au poste de Premier ministre n’ont abouti à aucun consensus. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a appelé à la patience, soulignant que des candidatures étaient examinées sans qu’aucune ne fasse l’unanimité. Il a évoqué la possibilité de choisir une personnalité issue de la société civile, une idée immédiatement rejetée par LFI, qui exige des garanties sur la mise en œuvre du programme du Nouveau Front Populaire.

LFI maintient la pression

Dans un communiqué, LFI a exprimé son refus de « faciliter la manœuvre présidentielle » de ne pas appeler le Nouveau Front Populaire (NFP) à former un gouvernement. Jean-Luc Mélenchon a insisté sur la nécessité d’une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée, condition préalable à toute nouvelle discussion sur la formation du gouvernement.

LFI appelle également à une mobilisation massive le 18 juillet, soutenant les initiatives des organisations syndicales pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « coup de force » d’Emmanuel Macron. Le député Paul Vannier a souligné que la priorité actuelle est l’élection du 18 juillet, invitant les partenaires du NFP à se rassembler pour proposer une candidature unique.

Conclusion

La situation politique reste tendue à l’Assemblée nationale, avec un blocage persistant au sein de la gauche. La France Insoumise a clairement indiqué qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision tant que le PS n’aurait pas levé son veto et affirmé son engagement envers le programme du Nouveau Front Populaire. Les jours à venir seront décisifs pour la formation d’un consensus et la mise en place d’une candidature commune pour la présidence de l’Assemblée nationale.