L’ex-patron du PS Cambadélis : huit mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité requis

Entrevue 1

Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du Parti socialiste, est jugé au tribunal correctionnel de Paris pour détournement de frais de mandat parlementaire. Lundi 24 juin, le Parquet national financier (PNF) a requis huit mois de prison avec sursis, une amende de 60 000 euros, et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien député de Paris, âgé de 72 ans.

La décision finale sera rendue le 4 septembre prochain. Cambadélis avait déjà reconnu les faits en juin 2022 lors d’une comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC) au tribunal judiciaire de Paris, acceptant à l’époque une peine de six mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité, également avec sursis. Cette peine avait été proposée par le PNF suite au détournement de 114 057 euros d’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) entre 2015 et 2017. Cependant, la justice avait jugé cette sanction insuffisante, menant au procès actuel.

Cambadélis est accusé d’avoir utilisé ces fonds publics à des fins personnelles, notamment pour payer son loyer, ses factures d’énergie, ses impôts et même un voyage familial à Prague. Il avait également utilisé l’IRFM pour régler sa cotisation au parti socialiste et financer partiellement sa campagne électorale de 2017, des usages expressément interdits par les règles en vigueur à l’Assemblée nationale depuis mars 2015.

Lors de l’audience, Cambadélis a affirmé ne pas s’être enrichi personnellement, considérant l’IRFM comme un complément de rémunération, une pratique courante selon lui avant les nouvelles règles de 2015. Il a exprimé son amertume face à ce qu’il perçoit comme une volonté de faire un exemple de son cas, soulignant qu’il rembourse mensuellement 1 432 euros jusqu’en février 2026 pour apurer sa dette vis-à-vis de l’Assemblée nationale.

En conclusion, tandis que d’autres parlementaires impliqués dans des affaires similaires ont pu éviter des poursuites en remboursant les sommes détournées ou en acceptant des peines négociées, Cambadélis estime être le seul à subir un traitement exemplaire de la part de la justice.

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