Les Verts européens exhortent Jill Stein à se retirer en faveur de Kamala Harris
Les Verts européens, inquiets de l’impact de Jill Stein sur la présidentielle américaine, ont publiquement demandé à la candidate du Parti vert américain de retirer sa candidature pour soutenir Kamala Harris. Cette initiative vise à empêcher une éventuelle victoire de Donald Trump dans une élection annoncée comme « extrêmement serrée ». Dans un communiqué conjoint, des partis verts de plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne, ont déclaré : « Nous demandons à Jill Stein de se retirer et soutenons Kamala Harris pour la présidence des États-Unis. »
Le spectre de 2016
Les démocrates se souviennent de 2016, où la candidature de Stein avait été considérée comme un facteur dans la défaite d’Hillary Clinton, notamment dans des États pivots comme le Wisconsin. Trump avait alors remporté cet État avec moins de 23 000 voix d’avance, tandis que Jill Stein y avait récolté 31 000 votes. Le souvenir de cette élection pousse aujourd’hui les écologistes européens à anticiper un scénario similaire, particulièrement dans les États-clés où chaque voix pourrait être décisive.
Trump, une « menace pour la démocratie » selon les Verts
Pour les écologistes, l’enjeu de cette élection va bien au-delà des frontières américaines. Les partis verts européens ont dénoncé les politiques de Trump, estimant qu’elles menacent les droits humains et la démocratie globale. Dans leur communiqué, ils avertissent : « Donald Trump a promis que, s’il est réélu, il intensifiera les interdictions d’avortement, limitera les droits des personnes LGBTQIA+ et expulsera massivement les migrants. » Marine Tondelier, présidente des Verts français, a souligné que la réélection de Trump mettrait en péril le climat, les droits des femmes et les valeurs démocratiques.
La position de Jill Stein et les tensions avec les Verts européens
Jill Stein, 74 ans, se démarque du duo démocrate en place en critiquant ouvertement leur politique internationale, notamment en dénonçant ce qu’elle qualifie de « génocide » des civils palestiniens dans le conflit à Gaza. Par ailleurs, les écologistes européens et le Parti vert américain ne sont plus formellement alliés depuis plusieurs années, en raison de divergences sur des questions internationales comme la guerre en Ukraine.
Une course qui attise les tensions
Les Verts européens ont aussi exprimé leur soutien à Kamala Harris, qu’ils estiment être « la seule candidate capable d’empêcher Trump d’accéder à nouveau à la Maison-Blanche ». Une campagne publicitaire dans des États-clés comme le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie affirme désormais qu’« un vote pour Jill Stein est un vote pour Trump », dans l’espoir de dissuader les électeurs progressistes de se tourner vers la candidate écologiste.
Avec une élection aussi disputée, chaque vote pourrait déterminer l’avenir politique des États-Unis et influencer la scène internationale. Les écologistes européens espèrent que cet appel à la solidarité écologique permettra de mobiliser les électeurs vers un vote unifié pour Harris, afin de garantir ce qu’ils perçoivent comme une défense essentielle des valeurs démocratiques et environnementales.