Les taxis réclament des compensations en raison de l’impact négatif des Jeux Olympiques de Paris

Entrevue 1

Face à une activité en berne depuis le début des Jeux olympiques, les syndicats de taxis expriment leur mécontentement et demandent des compensations financières au gouvernement. Dans une lettre adressée au ministère des Transports, ils réclament la création d’un « fonds de compensation financière » pour pallier les pertes subies entre mars et fin octobre 2024.

Des Jeux décevants pour les taxis

Les Jeux olympiques, qui devaient être une opportunité pour les chauffeurs de taxi, se révèlent finalement être une déception majeure. Les syndicats soulignent que la demande de services de taxi est au ralenti et que l’activité est perturbée par les mesures mises en place pour les Jeux. Selon la lettre, publiée par franceinfo, les spectateurs présents pour l’événement ne suffisent pas à compenser l’absence de la clientèle habituelle, découragée par les restrictions de circulation et la fermeture de nombreux lieux.

Un ralentissement depuis le printemps

Les syndicats expliquent que le ralentissement de l’activité a commencé dès le printemps 2024, en raison des préparatifs des sites olympiques et de la privatisation de nombreux lieux en Île-de-France, tels que le Stade de France et la Défense Arena, mais aussi dans d’autres régions comme Marseille. En juin 2024, l’activité des taxis était nettement inférieure à celle de l’année précédente, en grande partie à cause des Jeux.

Des pertes de revenus significatives

Depuis le début juillet, les appels du gouvernement à privilégier les congés ou le télétravail, ainsi que la diminution des événements professionnels, ont entraîné une baisse supplémentaire de l’activité des taxis. La mise en place, le 18 juillet, de périmètres de sécurité et la suppression de nombreuses stations de taxi dans les zones olympiques ont encore aggravé la situation. Les syndicats alertent sur une baisse de revenus pouvant atteindre 40 à 50 % pour certains chauffeurs, qui doivent faire face à des charges toujours plus lourdes.

Un été moins lucratif que prévu

En Île-de-France, près de 90 % des chauffeurs de taxi affiliés à G7 prévoyaient de travailler pendant les Jeux olympiques et paralympiques, espérant tirer profit des voies olympiques interdites aux VTC. Toutefois, contrairement aux Jeux de Londres en 2012, où les visiteurs avaient remplacé les Londoniens, la baisse d’activité atteint 40 % l’été, exacerbée cette année par les circonstances exceptionnelles.

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