À l’approche de la rentrée, les syndicats français se préparent à une mobilisation sociale d’envergure. Le Nouveau Front populaire (NFP), soutenu par sa candidate désignée pour Matignon, Lucie Castets, appelle à une grande mobilisation en septembre. Cette initiative survient dans un contexte politique complexe, marqué par un nouveau Parlement morcelé et l’élaboration d’un budget 2025 difficile.
Une rentrée sous tension
Le climat social de cette rentrée est particulièrement chargé. Après une trêve olympique, Sophie Binet, la dirigeante de la CGT, a prévenu ses homologues syndicaux : il est impératif de garder les lignes ouvertes pour coordonner les actions dès la fin août. La rentrée sociale s’annonce dynamique, avec des manifestations et potentiellement des grèves pour exprimer les revendications des travailleurs.
La CGT, Solidaires et la FSU, entre autres, se préparent à mobiliser, bien que les modalités et les mots d’ordre précis restent à définir. L’objectif est clair : faire entendre les revendications sociales face aux défis du gouvernement.
Des revendications claires
Les syndicats se concentrent sur plusieurs enjeux majeurs pour cette rentrée :
- L’abrogation de la réforme des retraites : Au sommet des préoccupations, cette réforme controversée, imposée par le 49.3 en mars de l’année dernière, est perçue comme un point crucial pour revitaliser le mouvement social. Julie Ferrua de Solidaires affirme que cette bataille est essentielle pour redonner espoir au mouvement ouvrier.
- L’abandon de la réforme de l’assurance-chômage : Bien que cette réforme ait été suspendue jusqu’à fin octobre, les syndicats maintiennent une vigilance accrue sur ce dossier.
- La lutte contre l’extrême droite : La montée du RN à l’Assemblée nationale et les incidents racistes sur les lieux de travail renforcent la nécessité de combiner les actions contre les discriminations et les inégalités sociales.
- Les revendications pour les services publics : Lucie Castets, ancienne porte-parole du collectif « Nos services publics », met en lumière les besoins de renforcement des services publics et l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires. Cependant, les dernières manifestations sur ce sujet ont montré une participation limitée.
Unité et coordination en question
L’unité syndicale sera cruciale pour la réussite de ces mobilisations. Les centrales doivent choisir soigneusement leurs mots d’ordre pour éviter les accusations de politisation et se concentrer sur les enjeux revendicatifs. La CGT, en particulier, semble prête à mener le mouvement avec des actions ciblées, mais chaque syndicat devra définir ses propres priorités et modalités d’action à la rentrée.
Conclusion
Alors que la rentrée approche, les syndicats se retrouvent à un tournant stratégique. La coordination entre les différentes organisations, la définition précise des mots d’ordre et la mobilisation autour des revendications majeures seront déterminantes pour influencer le gouvernement et faire avancer les intérêts des travailleurs. Les semaines à venir seront décisives pour savoir si cette mobilisation parviendra à créer le momentum nécessaire pour des changements significatifs.