Les députés socialistes ont finalement décidé de ne pas voter la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, ce jeudi 16 janvier, après une longue concertation. Cette décision marque une rupture avec La France insoumise, les communistes et les écologistes, réunis au sein du Nouveau Front populaire (NFP), qui avaient déposé la motion.
Le premier ministre a adressé aux présidents des groupes socialistes une lettre contenant de nouvelles concessions afin de rallier leur soutien. Il a confirmé l’abandon de l’allongement du délai de carence pour les agents de la Fonction publique en cas d’arrêt maladie, et acté le maintien de la « contribution différentielle sur les hauts revenus » pour 2025.
François Bayrou s’est également engagé à supprimer les 4000 suppressions de postes annoncées dans l’Éducation nationale. Sur le dossier des retraites, il promet une concertation à venir « sans totem ni tabou » sur la réforme, y compris sur l’âge légal d’ouverture des droits, à condition de préserver l’équilibre financier du système.
Les socialistes, se revendiquant « parti de gouvernement », expliquent ce choix par leur volonté d’obtenir des avancées concrètes. Ils estiment que le dialogue avec Matignon a permis de faire reculer l’exécutif sur des mesures jugées injustes ou dommageables.
Le Nouveau Front populaire, emmené notamment par Jean-Luc Mélenchon, fustige cette décision des socialistes et maintient la censure. Mais ses voix, combinées à celles des autres oppositions, ne suffiront pas pour faire chuter le gouvernement. Grâce au renoncement du PS , François Bayrou a donc toutes les chances de surmonter ce premier test à l’Assemblée. Le vote de la motion de censure doit se tenir dans l’après-midi.