Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, se rendront au Liban du lundi 30 décembre au mercredi 1er janvier 2025. Ce déplacement s’inscrit dans la continuité des efforts de la diplomatie française au Proche-Orient.
Les ministres prévoient plusieurs rencontres stratégiques à Beyrouth et dans le sud du Liban, où ils célébreront le Nouvel An aux côtés des Casques bleus français déployés au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Une initiative marquant le soutien de la France à ses troupes et son engagement dans la stabilisation de la région.
Rencontres clés à Beyrouth
Le programme débutera à Beyrouth avec une entrevue entre Sébastien Lecornu et le général Joseph Aoun, chef d’état-major des Forces armées libanaises. Ce dernier joue un rôle central dans le déploiement des forces militaires libanaises dans le sud du pays, conformément à l’accord de cessez-le-feu récemment conclu entre Israël et le Hezbollah.
Le général Aoun, perçu comme un candidat potentiel à la présidence libanaise – poste vacant depuis plus de deux ans – devrait discuter des enjeux liés à la sécurité régionale et au rôle de l’armée libanaise dans la mise en œuvre de cet accord.
Visite dans le sud du Liban
Le 31 décembre, les ministres se rendront dans le sud du pays pour rencontrer le général Edgar Lawandos, commandant du secteur sud du Litani et représentant libanais au sein du comité de surveillance du cessez-le-feu. Ce comité regroupe des représentants du Liban, d’Israël, des États-Unis, de la France et de la Finul. Sa mission principale est de veiller au respect de l’accord de trêve entré en vigueur le 27 novembre dernier, après deux mois de violences entre Israël et le Hezbollah.
Pour marquer le Nouvel An, Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barrot passeront la soirée au camp de Deir Kifa avec une partie des 700 militaires français engagés dans la Finul. Cette présence symbolique souligne l’importance que la France accorde à ses troupes déployées en zones de tension, tout en renforçant son soutien au maintien de la paix dans cette région fragile.
La trêve, en place depuis fin novembre, reste précaire. En vertu de l’accord, les forces israéliennes doivent se retirer du sud du Liban dans un délai de 60 jours, tandis que l’armée libanaise et la Finul poursuivent leur déploiement. Cependant, des accusations mutuelles de violations répétées compromettent cet équilibre fragile. Jeudi encore, l’armée libanaise a rapporté des incursions israéliennes dans les régions de Qantara et Wadi al-Hujair, renforçant ainsi sa présence dans ces zones.
