Les Ministres évitent les photos de Macron et Attal sur leurs affiches de campagne

18 juin, 2024 / Entrevue

Pour les élections législatives imminentes, les ministres du gouvernement actuel semblent éviter les images du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Gabriel Attal sur leurs affiches de campagne. Sur les affiches de 19 membres du gouvernement parmi les 22 candidats, la photo de Macron n’apparaît qu’une fois et celle d’Attal seulement trois fois. De plus, les logos des partis de la majorité présidentielle sont également rares.

En 2017, les affiches de campagne des candidats En Marche étaient largement dominées par l’image de Macron. Cependant, selon BFMTV, cette tendance a considérablement changé. Parmi les 22 ministres candidats aux élections du 30 juin et 7 juillet, les affiches de 19 ont été examinées et montrent une absence notable du visage présidentiel et du Premier ministre.

Image BFMTV

Présence Limitée sur les Affiches

Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement, est la seule candidate à inclure Macron sur son affiche dans la quatrième circonscription des Yvelines. Gabriel Attal figure sur les affiches de Prisca Thévenot (huitième circonscription des Yvelines), Agnès Pannier-Runacher (deuxième circonscription du Pas-de-Calais) et Guillaume Kasbarian (première circonscription d’Eure-et-Loir).

Sur ces 19 affiches, seules huit portent les logos des partis ou la mention « majorité présidentielle ». Plusieurs utilisent simplement les termes « ensemble » ou « ensemble pour la république », reflétant la coalition de la majorité présidentielle.

Rejet de l’Exécutif

Ce choix de minimiser l’association avec Macron et Attal intervient dans un contexte de rejet perceptible envers l’exécutif. Des figures comme Gérald Darmanin, Aurore Bergé, Stéphane Séjourné et Olivia Grégoire ont également choisi de dissimuler leur appartenance gouvernementale.

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a reconnu sur BFMTV que la colère et le rejet envers le président et le gouvernement sont bien réels. Cette prise de distance stratégique des candidats semble être une réponse à ces sentiments négatifs parmi les électeurs.