Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé vendredi matin à Damas, suivi de son homologue allemande, Annalena Baerbock. Il s’agit de la première visite de responsables de grandes puissances occidentales en Syrie depuis la chute de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition islamiste radicale dirigée par Ahmad al-Chareh.
Les deux ministres prévoient de rencontrer le nouveau dirigeant syrien pour discuter d’une transition pacifique et d’un soutien à la stabilité régionale. Jean-Noël Barrot a affirmé sur le réseau social X que la France et l’Allemagne se tenaient aux côtés du peuple syrien pour favoriser un avenir inclusif. Annalena Baerbock a, de son côté, déclaré vouloir aider la Syrie à redevenir un État sûr et fonctionnel.
La visite comprend également un passage à la prison de Saydnaya, symbole des abus du régime Assad, pour mettre en lumière les crimes de l’ancien pouvoir. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’engagement envers les droits de l’homme et d’observation prudente des nouvelles autorités.
Depuis la chute du régime Assad, Damas attire un regain d’intérêt diplomatique. De nombreux pays, autrefois distants, multiplient les contacts avec les nouvelles autorités syriennes, cherchant à redéfinir leurs relations après plus d’une décennie d’isolement international.
La France et l’Allemagne ont rouvert des canaux de communication avec Damas dès mi-décembre, tandis que les drapeaux des deux pays flottent désormais sur leurs ambassades respectives, fermées depuis 2012. Ces gestes témoignent d’une volonté d’accompagner la Syrie dans une période de transition critique.