Alors que les plus proches collaborateurs d’Eric Ciotti lui ont claqué la porte au nez après son annonce d’une alliance avec le Rassemblement national, les premiers candidats prêts à s’investir sous une bannière tricolore unie se manifestent.
A Chollet, le maire LR Gilles Bourdouleix est un soutien de la première heure de ce nouvel accord LR-RN. Dès le mois de janvier, à l’occasion de ses vœux de 2024, il avait estimé que « le Rassemblement national fait partie du spectre républicain ». Des mots qui ont bien vieilli puisque l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a assumé hier sur le plateau de C À VOUS sa volonté d’un rassemblement des droites.
Conscient de l’enjeu historique à droite, Gilles Bourdouleix devrait être candidat dans la 5e circonscription de Maine-et-Loire à ces législatives anticipées, avec le soutien du clan Bardella-Le Pen et d’Eric Ciotti.
« C’est une circonscription gagnable par la droite, mais le RN ne gagnera jamais seul. Comme le temps de campagne est court, un inconnu ferait un flop. Notre candidat de droite doit être ancré, connu et légitime » explique-t-il à Ouest France.
Pour lui, le député sortant Renaissance, Dénis Masséglia, part avec des points de retard, victime de la remise en cause de la légitimité gouvernementale.
« Il y a un RN qui fait 32-33 %. Soit on regarde le train passer, soit on monte dedans. »
De son côté, le président des jeunes, Guilhem Carayon, entend bien conquérir une circonscription dans son Tarn familial. Si l’ère reste à l’hésitation chez LR, d’autres devraient lui emboîter le pas. Les investitures seront dévoilées vendredi et la campagne électorale débutera officiellement lundi 17 juin à minuit.
Marie F.