Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué mardi 31 décembre le lancement de deux missiles balistiques en direction du territoire israélien. Selon leur porte-parole, Hissam (ou Yahya) al-Assad, ces projectiles auraient visé l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv, ainsi qu’une centrale électrique située au sud de Jérusalem.
Israël affirme avoir intercepté un missile
L’armée israélienne, qui avait déjà signalé lundi soir l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen, a fait retentir des sirènes d’alerte dans le centre et le sud du pays. Les autorités militaires ont ensuite affirmé avoir neutralisé le projectile avant qu’il ne puisse pénétrer sur le sol israélien. Aucune victime ni dégât matériel majeur ne sont pour l’instant rapportés.
Dans la foulée, Israël a annoncé avoir mené de nouvelles frappes sur des positions houthis au Yémen, notamment à l’aéroport international de Sanaa, accusant les rebelles d’«attaques répétées». Les Houthis, de leur côté, s’en prennent également à des navires civils et militaires – qu’ils disent liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni – circulant en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.
Les rebelles houthis ont en outre déclaré avoir visé le porte-avions américain USS Harry S. Truman, utilisant plusieurs drones et missiles de croisière. L’armée américaine n’a pas confirmé ces informations, se refusant à tout commentaire.
Menaces et «surprises» annoncées
Dans un message en hébreu, le haut dirigeant houthi Hazam al-Assad a menacé Israël de «nouvelles surprises», affirmant que son organisation ne cesserait pas ses actions. «Nous n’avons pas l’intention de stopper nos attaques», a-t-il ajouté, tout en promettant une intensification des opérations si Israël ne met pas un terme à ses frappes.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions au Proche-Orient, marqué par des affrontements entre Israël et plusieurs groupes armés pro-iraniens, tels que le Hezbollah libanais. Ce dernier a récemment menacé d’intervenir si l’armée israélienne ne se retirait pas «sous 60 jours» en vertu d’un accord de cessez-le-feu non détaillé.
Les derniers événements confirment l’extension du conflit à de nouveaux fronts et soulignent la volonté des Houthis de peser sur la scène régionale. Alors que la situation reste volatile, la communauté internationale appelle à la retenue dans une zone déjà fragilisée par de multiples foyers de tension.