Ce dimanche, des milliers de personnes se sont mobilisées à travers la France pour exprimer leur inquiétude face à ce qu’elles perçoivent comme une menace pour les droits des femmes en cas de victoire du Rassemblement national (RN) aux élections législatives anticipées. À Paris et dans une cinquantaine d’autres villes, les manifestants, issus d’associations féministes, de syndicats et d’ONG, ont brandi des pancartes violettes symboliques et scandé des slogans tels que “Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron”.
À Toulouse, entre 880 et 1 500 personnes ont défilé dans une ambiance festive, arborant des slogans comme “Femme et jeune, la double peine” et “Lesbiennes contre le fascisme”. Une participante, Sarah, 33 ans, a déclaré : “Le RN est contre les femmes, il incite à la haine. Il est contre l’avortement. Des choses dont on ne devrait même pas discuter à notre époque.”
Les critiques contre le RN ont été sévères, accusant le parti d’un prétendu “féminisme de façade”. Morgane Legras, militante à #Noustoutes, a souligné : “Quand je vois l’historique du parti, on ne peut pas dire qu’il défend les femmes.” Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, a mis en garde contre ce qu’elle appelle un “ripolinage” du RN sur les droits des femmes.
La mobilisation a également mis en lumière une tribune signée par des centaines d’artistes, dont Clara Luciani, appelant à faire barrage à l’extrême droite. Cette journée de manifestations a marqué une large coalition contre ce qu’ils considèrent comme une régression potentielle des droits des femmes en France.