L’armée américaine a annoncé ce samedi qu’elle allait déployer environ 3 000 militaires supplémentaires à la frontière avec le Mexique, portant ainsi le nombre total de soldats actifs dans la région à environ 9 000.
La sécurité des frontières est une priorité pour le président Donald Trump, qui a déclaré l’état d’urgence nationale à la frontière américano-mexicaine dès son premier jour en fonction.
Le Commandement militaire de l’Amérique du Nord (Northcom) a indiqué dans un communiqué : « Environ 2 400 soldats de la 2ᵉ brigade de combat Stryker (SBCT), relevant de la 4ᵉ division d’infanterie, seront envoyés à la frontière, en plus d’environ 500 soldats de la 3ᵉ brigade d’aviation de combat. »
Le communiqué précise : « Les missions confiées à la 2ᵉ brigade de combat Stryker incluront la surveillance, l’observation, le soutien administratif, l’appui logistique pour le transport et le stockage, l’entretien des véhicules et le soutien en ingénierie. Ses membres ne seront pas impliqués dans des opérations de refoulement ou d’expulsion.
Le Northcom a également souligné que les forces de l’unité aérienne aideraient à « transporter des personnes, du matériel et des fournitures, et à assurer des capacités d’évacuation médicale aérienne ».
Le général Gregory Guillot, commandant des forces déployées, a déclaré : « Ces opérations offriront plus de flexibilité et de capacité pour poursuivre les efforts visant à stopper le flux de migration irrégulière et de drogues à la frontière sud. »
L’administration Trump a lancé ce qu’elle décrit comme une vaste opération de lutte contre l’immigration irrégulière, incluant des descentes, des arrestations et des expulsions, dont certaines transitent par la base navale américaine de la baie de Guantánamo, à Cuba.
Le mois dernier, l’administration a révélé un plan surprise visant à détenir jusqu’à 30 000 migrants à Guantánamo, une installation tristement célèbre pour les abus commis contre des suspects de terrorisme arrêtés après les attentats du 11 septembre 2001. Ces dernières semaines, les forces américaines y ont transféré des dizaines de personnes, dont la plupart ont été expulsées depuis.