Les énergies renouvelables ont connu une croissance record en 2024, stimulée principalement par l’expansion massive en Chine, selon le rapport « Statistiques sur les capacités de production d’énergie renouvelable 2025 » publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
Selon le rapport, la capacité totale de production d’énergie renouvelable dans le monde a atteint 4448 gigawatts en 2024, soit une augmentation de 585 gigawatts, représentant 92,5 % de l’ensemble de l’expansion de la capacité énergétique mondiale.
Le rapport précise que « l’Asie a accaparé la plus grande part de cette expansion, grâce notamment à la Chine qui a augmenté sa capacité de production de 64 % ». De plus, « la capacité de production d’énergie solaire photovoltaïque a augmenté de 451,9 gigawatts l’an dernier, dont 278 gigawatts en Chine à elle seule ». L’Inde arrive en deuxième position avec 24,5 gigawatts. »
Malgré cette performance, le rapport met en garde : cette croissance reste insuffisante pour atteindre l’objectif mondial de tripler la capacité de production d’énergies renouvelables d’ici à 2030, un objectif nécessitant un taux de croissance annuel de 16,6 %.
Il est mentionné que « le rythme actuel de développement reste en deçà de l’objectif mondial fixé à 11,2 térawatts d’ici 2030. »
Le directeur général d’IRENA, Francesco La Camera, a souligné que « la croissance annuelle continue des énergies renouvelables prouve qu’elles sont économiquement rentables et faciles à déployer », mais il a alerté sur le fait que « les inégalités régionales deviennent préoccupantes à l’approche de l’échéance de 2030 ».
Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a réagi aux chiffres en déclarant :
« Bien que les énergies renouvelables croissent en Asie à un rythme deux fois plus rapide qu’en Europe, il est clair que l’Europe dispose encore d’opportunités importantes pour accélérer son développement. »
Il a ajouté :
« Dans un contexte où les investissements mondiaux dans l’énergie propre ont atteint 2 000 milliards de dollars américains l’an dernier, les retours économiques attendus sont immenses. »
Simon Stiell a également affirmé que la transition énergétique vers le propre pouvait devenir le moteur économique de l’Europe, qui risque de voir son produit intérieur brut chuter jusqu’à 2,3 % d’ici le milieu du siècle à cause des impacts du changement climatique.
De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré :
« Chaque augmentation de la production d’énergie renouvelable signifie un recul de l’ère des énergies fossiles. »
Il a ajouté que cette croissance record du secteur des énergies renouvelables « contribue à créer des emplois, à réduire les factures d’énergie et à améliorer la qualité de l’environnement », tout en insistant sur la nécessité de « hâter la transition énergétique et de la rendre plus équitable, en garantissant à tous les pays un accès égal à une énergie renouvelable propre et à faible coût ».