Malgré les mois de campagne, les très nombreux débats télévisés et les résultats historiques des élections européennes, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République et la tenue d’élections législatives anticipées ont totalement éclipsé ce scrutin pourtant assez importants pour les institutions européennes.
Le Parlement européen s’est vu légèrement recomposé, notamment à la faveur des partis de droite. Ce dernier devra trouver une majorité qui approuvera la Commission européenne, ce qui nécessite de faire des coalitions. Ainsi, le groupe des Verts s’est vu retirer 10 élus, passant de 64 à 54, les socialistes 5 élus, le groupe Renew de Macron 17 élus. C’est le groupe parlementaire qui a perdu le plus au PE.
À droite, le PPE, de centre-droit, a gagné 5 élus, le groupe ECR en a gagné 17, le groupe ID n’en ni gagné ni perdu, sachant qu’il avait exclu le parti allemand Alternative for Germany; ils ont donc réussi à garder la même taille avec moins de composantes.. Les non-inscrits de droite en revanche en ont gagné 21, grâce justement à l’ exclusion de l’AFD.
Mais alors que la coalition majoritaire au PE s’est toujours organisée des sociaux-démocrates à la droite de gouvernement, ici la droite pourrait décider, si elle le souhaitait, de faire une coalition avec le groupe ID, ECR et les non-inscrits de droite. Une telle coalition compterait 386 élus, sachant qu’il en faut 361 pour former une majorité. Cependant rien n’est moins sûr, et cela serait un tremblement de terre absolu à l’échelle européenne. Mais si cette tendance se confirmait au prochain scrutin, cette nouvelle majorité pourrait s’imposer au PPE.
Lionnel de La Roche