Les efforts laborieux de Gabriel Attal et Edouard Philippe pour former une nouvelle majorité
La reprise de la vie politique après la trêve olympique se caractérise par des tentatives de l’ex-majorité présidentielle de forger une nouvelle coalition parlementaire.
Mardi dernier, Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a proposé aux autres formations politiques, en excluant le RN et la LFI, de « travailler ensemble » pour stabiliser le pays. En parallèle, Gabriel Attal, Premier ministre, et Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, ont suggéré un « pacte d’action » à l’Assemblée nationale.
Ces initiatives font suite à une lettre de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre, adressée à Emmanuel Macron. Cette dernière cherche à maintenir la pression sur le président pour qu’il nomme un « gouvernement du Nouveau Front populaire ».
Une stratégie contestée
À gauche, ces propositions sont reçues avec scepticisme. Les critiques soulignent l’illégitimité du gouvernement à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale et des législatives, jugeant qu’une stabilisation après une dissolution est contradictoire. L’absence de La France Insoumise parmi les destinataires des courriers est également critiquée, certains estimant que cela montre une application variable du « front républicain ».
Une ouverture vers la droite républicaine
Sur leur flanc droit, l’ex-majorité présidentielle tente de trouver un appui auprès des 47 députés de la Droite républicaine, dirigée par Laurent Wauquiez. Ces derniers se montrent ouverts à une collaboration, bien que celle-ci n’implique pas nécessairement une alliance gouvernementale. Ils voient un potentiel dans un accord pour contrer le NFP, à condition de trouver des terrains d’entente sur quelques sujets clés.
Ainsi, bien que les efforts de Gabriel Attal et Horizons pour construire une nouvelle majorité soient laborieux, des possibilités subsistent du côté de la Droite républicaine, malgré des critiques acerbes de la gauche.