À une semaine du lancement des universités d’été, les partis de gauche se préparent à leurs rendez-vous de rentrée. Les Insoumis se retrouveront dans la Drôme, les Communistes à Montpellier, tandis que les écologistes se réuniront à Tours. Cette année, les Verts cherchent à éviter les faux pas qui ont marqué leur rentrée précédente.
L’an dernier, les écologistes avaient tenté un coup médiatique en invitant le rappeur Médine à leur université d’été. Cependant, cette décision a provoqué une polémique de plusieurs semaines, en raison des déclarations controversées du rappeur, jugées antisémites par certains. Marine Tondelier, la dirigeante du parti à l’origine de cette invitation, reconnaît aujourd’hui que cette initiative n’a pas été une réussite. En petit comité, elle admet que ce fut un « énorme bad buzz » et un « coup médiatique raté ».
Le parti s’était alors retrouvé en pleine tourmente interne, partagé entre ceux qui voulaient annuler la participation de Médine et ceux qui voulaient résister aux critiques de la classe politique. Cette polémique a été perçue comme un symbole d’immaturité et a été pointée du doigt comme un facteur contribuant à l’échec des écologistes aux élections européennes.
Pour éviter de reproduire les mêmes erreurs cette année, les écologistes ont opté pour un programme plus consensuel et mesuré. La tête d’affiche des universités d’été sera Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon. L’événement se déroulera à Tours, sous la houlette d’un maire écolo, avec pour objectif de redorer l’image du parti et de démontrer sa capacité à gouverner.
En revanche, pour le Nouveau Front populaire, la rentrée sera marquée par un manque d’unité, chaque parti se rassemblant séparément aux quatre coins de la France. Ce manque de cohésion est critiqué par plusieurs membres du parti, qui estiment que l’incapacité à envoyer un message uni est un échec majeur pour la gauche.