Laurent Wauquiez, récemment nommé à la tête du groupe La Droite républicaine à l’Assemblée nationale, se prépare à poser les priorités de son camp devant l’exécutif. Affirmant sa volonté de barrer la route à la gauche, il a proposé un « pacte législatif » visant à unir les parlementaires de droite sans former de coalition avec le camp présidentiel.
Une stratégie affirmée
Wauquiez a exprimé son engagement à négocier ce pacte avec les ministres Gabriel Attal, Gérald Darmanin, ou Yaël Braun-Pivet, répondant favorablement à l’interrogation d’Antoine Vermorel-Marques sur sa disponibilité pour ces discussions. Le groupe LR compte dresser ses priorités avant l’ouverture de la 17e législature, prévue le 18 juillet, afin de présenter une opposition ferme et coordonnée à la gauche.
Opposition et urgences
Les élus LR, déterminés à éviter une prise de pouvoir de la gauche, envisagent des actions fortes, y compris la menace de censure contre un gouvernement comprenant des ministres issus de La France Insoumise (LFI). Le président du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé qu’il appellerait à censurer un gouvernement de ce type. Valérie Pécresse a également alerté les militants sur les dangers qu’elle perçoit dans le programme de la gauche.
Un groupe cohérent
Malgré des divergences internes, la réunion avec Wauquiez a apaisé les tensions, ralliant les députés autour du pacte législatif. Nicolas Forissier a souligné l’importance de cette stratégie, précisant que les électeurs de droite rejettent toute alliance avec LFI. La priorité pour le groupe est de présenter des textes pragmatiques pour soutenir les entreprises et les ménages.
Les thèmes clés
Les grandes orientations de ce pacte comprennent le pouvoir d’achat, le travail, la revalorisation des salaires, l’immigration, la cohésion nationale, la sécurité, la justice des mineurs, la santé, l’école, l’agriculture, et l’environnement. Des propositions complémentaires visent à réformer les institutions et à préserver la France.
Vers un premier ministre de droite ?
Le débat sur la nomination d’un premier ministre de droite reste ouvert, certains députés plaidant pour cette option afin de maximiser l’impact médiatique et politique d’un programme purement LR. Cependant, l’idée du pacte législatif semble avoir rallié une majorité des députés.
La balle est désormais dans le camp de Gabriel Attal, alors que le groupe LR espère que cette initiative permettra d’agréger de nouveaux députés dès la semaine prochaine.