Les députés LFI signalent à la justice les réactions haineuses sous la publication d’une photo devenue virale

21 juillet, 2024 / Service Actu / Politique

Le 19 juillet, une photo de quatre jeunes députés de La France Insoumise (LFI) publiée sur X (anciennement Twitter) a déclenché une vague de commentaires racistes et haineux sur les réseaux sociaux. Ce cliché, pris lors de la rentrée parlementaire, montre Raphaël Arnault, nouvel élu dans le Vaucluse ; Aly Diouara, député de Seine-Saint-Denis ; Sébastien Delogu des Bouches-du-Rhône ; et Carlos Martens Bilongo du Val-d’Oise, assis sur un banc de l’Assemblée nationale.

Réactions des députés LFI

Raphaël Arnault, connu pour son engagement antifasciste au sein de la Jeune Garde, avait légendé la photo : « RN pas content ». Aly Diouara avait ajouté : « Ils ne veulent pas que l’on soit là, alors on y est ! ». Face aux réactions massives et violentes, Carlos Martens Bilongo a annoncé sur X qu’il signalait ces propos à la procureure de la République de Paris en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale. Le message a ensuite été partagé par Sébastien Delogu et Raphaël Arnault.

Aly Diouara a également réagi le 21 juillet, soulignant la haine raciste et xénophobe suscitée par la photo. Il a affirmé : « Oui, un simple cliché photographique a suscité des dizaines de milliers de réactions haineuses, racistes, xénophobes. Et vous savez quoi ? Le lendemain, nous y étions de nouveau à l’Assemblée nationale et nous y siégerons fièrement dans les semaines et mois à venir ».

Antécédents et controverses

Raphaël Arnault, âgé de 29 ans, avait déjà été la cible de nombreuses attaques, notamment de la part du Premier ministre Gabriel Attal et de divers représentants de droite. Accusé d’être un « candidat fiché S » et critiqué pour ses positions, notamment après l’attaque du Hamas le 7 octobre, Arnault a néanmoins remporté son siège au second tour des législatives grâce au soutien des électeurs d’un candidat de gauche dissident.

Enquête et poursuites possibles

La décision des députés LFI de signaler ces propos haineux pourrait conduire à des enquêtes et à des poursuites judiciaires. En utilisant l’article 40 du Code de procédure pénale, ils espèrent que la justice prendra des mesures contre les auteurs des commentaires racistes et haineux, illustrant ainsi la lutte contre le racisme et la xénophobie au sein des institutions françaises.

Hector M.