Ce n’est ni une blague, ni un article du Gorafi mais une vraie proposition que député LFI des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, présente dans un podcast qu’il a enregistré. En cas de légalisation du cannabis, il suggère que l’État permette aux dealers condamnés d’ouvrir des magasins de cannabis. Plus surprenant encore, il demande à ce que la France s’excuse de les avoir mis en prison. Une forme de « justice réparatrice » qui laisse perplexe.
Pour Delogu, les trafiquants auraient une expertise unique : « ils ne savent faire que ça, vendre de la drogue ». Alors pourquoi ne pas transformer cette expérience en atout entrepreneurial ? L’idée, présentée comme progressiste, soulève néanmoins des questions. Doit-on vraiment récompenser l’illégalité passée en leur confiant un secteur naissant et légal ?
Et ce n’est pas tout. Selon le député, l’État devrait également faire acte de repentance pour avoir puni des délits qui étaient, rappelons-le, illégaux. Une vision où la délinquance d’hier devient non seulement légitimée, mais presque valorisée. Quel message cela envoie-t-il à ceux qui respectent les lois et peinent à s’en sortir ?
Si la légalisation du cannabis est un débat légitime, confier ce marché à d’anciens délinquants, au nom d’une soi-disant réinsertion, divise profondément. La question n’est pas seulement économique, mais aussi morale : faut-il effacer la frontière entre légalité et illégalité pour construire un nouvel ordre ?
Dans le monde rêvé de Sébastien Delogu, les dealers d’hier seraient les patrons de demain. Une idée qui, sous couvert de progrès, risque surtout de désorienter une société en quête de cohérence et de justice.
