Depuis le 1er janvier, une nouvelle réglementation impose aux boulangers de financer les emballages remis à leurs clients. Sacs à baguette, boîtes à pâtisserie et autres contenants en papier, plastique ou carton sont désormais soumis à une éco-contribution obligatoire dans le cadre de la Responsabilité Élargie du Producteur pour les emballages ménagers.
Une taxe supplémentaire pour les boulangers
Pour se conformer à cette nouvelle réglementation, les artisans doivent verser une contribution à des éco-organismes agréés, tels qu’Adelphe. La Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française a travaillé avec Adelphe afin de simplifier la tarification. Celle-ci est fixée à 0,0075 € par passage en caisse, soit moins d’un centime par client. Toutefois, cumulée sur l’ensemble des transactions quotidiennes, cette charge représente un coût non négligeable pour les artisans.
Une mesure mal accueillie par la profession
Cette taxe suscite de vives inquiétudes chez les boulangers, déjà confrontés à l’augmentation des coûts de l’électricité et des matières premières. Certains estiment que cette contribution pourrait atteindre jusqu’à 6 000 euros par an, mettant en péril leurs projets d’embauche ou d’investissement.
Pour atténuer l’impact de cette mesure, plusieurs professionnels encouragent leurs clients à apporter leurs propres sacs réutilisables afin de réduire la consommation d’emballages jetables et, par conséquent, le montant de la taxe.
Cette réglementation est censée permettre la réduction des déchets. Toutefois, la profession craint que cette énième charge financière ne fragilise davantage les petits commerces. Les boulangers qui ne respectent pas cette nouvelle obligation s’exposent à des sanctions administratives. Face à ces nouvelles contraintes, la colère monte chez les artisans, qui demandent une révision du dispositif ou une prise en charge partielle de cette taxe par l’État afin de préserver leur activité.