Thierry Thuillier, directeur général adjoint de l’information du groupe TF1, aborde dans une interview au Figaro les nombreux défis et enjeux de LCI à l’approche de la rentrée. Parmi les sujets évoqués, le départ inattendu de Fabien Namias, ancien directeur de LCI, pour BFMTV, et la nomination de Guillaume Debré à sa succession. Debré, journaliste chevronné ayant une vaste expérience internationale, semble en parfaite adéquation avec la ligne éditoriale de LCI, orientée vers la politique, l’économie, et les affaires internationales.
Thierry Thuillier souligne que l’arrivée de Debré, qui possède une solide expérience anglo-saxonne acquise notamment à CNN, s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer la position de LCI en tant que chaîne de référence pour le décryptage des grandes questions régaliennes. Debré sera épaulé par Bastien Morassi et Hélène Lecomte pour poursuivre cette mission.
Un marché en évolution et une stratégie renforcée
En parallèle, Thuillier se penche sur les bouleversements du mercato médiatique, où les transferts de talents, y compris ceux à la direction, sont fréquents à l’approche d’échéances électorales comme la présidentielle de 2027. Il évoque également le départ de Julien Arnaud pour «Télématin» sur France 2, tout en précisant que le recrutement de son successeur est en cours, avec une préférence pour une candidature interne.
Des conventions et une numérotation à réviser
LCI doit également faire face à des défis réglementaires. L’Arcom, régulateur audiovisuel, a récemment renouvelé l’autorisation d’émettre de LCI, mais la chaîne doit encore renégocier sa convention, jugée plus contraignante que celles de ses concurrents. Thuillier plaide pour une équité de traitement qui offrirait à LCI davantage de flexibilité.
La question de la numérotation est également cruciale. Actuellement positionnée sur le canal 26, LCI souffre d’un désavantage face à ses concurrents, BFMTV (canal 15) et CNews (canal 16). Thierry Thuillier milite pour la création d’un bloc de chaînes d’information, qui renforcerait non seulement le pluralisme, mais aussi l’équité entre les chaînes.
Regard sur l’avenir
Enfin, Thuillier, à la tête de l’information du groupe TF1 depuis 2017, écarte avec humour les rumeurs qui le verraient prétendre à la présidence de France Télévisions en 2025, affirmant qu’il n’envisage pas ce scénario. Pour l’heure, il se concentre sur les nombreux chantiers en cours pour renforcer la position de LCI sur le marché des chaînes d’information.