L’Égypte a souligné « la nécessité de réduire l’escalade dans la région », insistant sur l’importance de mobiliser la communauté internationale pour mettre en œuvre le « plan arabe » de reconstruction de la bande de Gaza.
Ces déclarations ont été faites lors de rencontres du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aty, en marge de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Djeddah.
Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères publié samedi, Abdel Aty a tenu des discussions avec le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères palestinien, Mohammed Mustafa, vendredi soir. Ces discussions ont porté sur le suivi des décisions du Sommet arabe extraordinaire, notamment le « plan arabe pour le relèvement précoce, la reconstruction et le développement de Gaza », adopté à la fois par le Sommet arabe et le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. Abdel Aty a affirmé que l’Égypte œuvrerait dans les prochains mois à mobiliser le soutien international nécessaire pour mettre en œuvre ce plan.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait annoncé, mardi dernier, l’adoption du plan de reconstruction et de développement de la bande de Gaza par le Sommet d’urgence sur la Palestine, tenu au Caire.
Lors de sa rencontre avec Abdel Aty, le Premier ministre palestinien a salué les efforts de l’Égypte dans l’organisation du Sommet arabe et son soutien à la cause palestinienne. Il a exprimé son espoir de voir se tenir prochainement une conférence pour la reconstruction, afin de mobiliser les fonds nécessaires à la mise en œuvre du « plan arabe ». Il a également salué les efforts égyptiens visant à garantir la mise en place des trois phases de l’accord de cessez-le-feu.
Au début du mois, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, avait rappelé, lors d’une rencontre avec son homologue palestinien au Caire, que l’Égypte mettait tout en œuvre pour soutenir la cause palestinienne et le peuple palestinien, que ce soit à travers les efforts pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu ou pour la reconstruction de Gaza.
En février dernier, lors d’une autre rencontre au Caire, Madbouly et son homologue palestinien avaient exprimé leur rejet des « appels au déplacement forcé » et s’étaient engagés à poursuivre leur coopération pour suivre l’avancement des efforts de reconstruction de Gaza.
Par ailleurs, à Djeddah, Abdel Aty a discuté avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, des évolutions récentes dans la région. Il a insisté sur « l’importance de réduire les tensions, d’éviter l’escalade et de faire preuve de retenue dans cette période critique ».
Le chef de la diplomatie égyptienne a présenté les résultats du Sommet arabe au Caire et souligné que ce dernier avait accueilli favorablement l’idée d’organiser une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza en collaboration avec le gouvernement palestinien et l’ONU, afin de rassembler les financements nécessaires à la mise en œuvre du « plan arabe ».
L’Égypte poursuit actuellement les préparatifs de cette conférence, prévue le mois prochain, avec pour objectif la création d’un fonds fiduciaire destiné à recevoir les engagements financiers des différents pays. Ces préparatifs s’accompagnent de contacts diplomatiques visant à expliquer le plan de reconstruction.
Lors du Sommet sur la Palestine, le président Sissi avait appelé « tous les pays libres et amis à participer activement à la conférence de reconstruction que l’Égypte accueillera le mois prochain ». Il avait ajouté : « Faisons en sorte que le soutien à ce fonds devienne un objectif noble, un devoir humanitaire et un droit pour chaque enfant et chaque famille palestinienne afin de vivre dans un environnement sûr et digne, comme tous les peuples du monde ».
Le communiqué final du Sommet arabe a également accueilli favorablement l’organisation de cette conférence internationale au Caire et a exhorté la communauté internationale à y participer afin d’accélérer la réhabilitation et la reconstruction de la bande de Gaza.
Enfin, lors d’une troisième rencontre à Djeddah vendredi soir, Abdel Aty et son homologue turc, Hakan Fidan, ont discuté des derniers développements dans la bande de Gaza. Abdel Aty a informé Fidan des efforts de l’Égypte pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu et ses trois phases.
Fidan a salué les résultats du Sommet arabe, en particulier le plan de reconstruction proposé par l’Égypte. Ils ont également évoqué les moyens d’action arabe et islamique dans le cadre de l’OCI pour promouvoir ce plan, en mobilisant un soutien politique et financier.
Selon le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Tamim Khalaf, Abdel Aty a aussi souligné, lors de sa rencontre avec Fidan, les avancées positives dans les relations bilatérales entre l’Égypte et la Turquie dans plusieurs domaines. Il a salué l’intensification des visites de haut niveau, qui contribuent à renforcer la coopération et à hisser ces relations à un niveau supérieur, notamment à l’occasion du centenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
La réunion a également permis un échange de vues sur les développements récents en Syrie. Les deux ministres ont réaffirmé leur soutien à l’État syrien, à ses institutions nationales et à sa stabilité. Ils ont insisté sur la nécessité de lutter contre toutes les formes de violence et de mener une transition politique inclusive garantissant la participation de toutes les composantes du peuple syrien et la protection des droits de toutes les communautés du pays.
Enfin, lors d’une quatrième rencontre à Djeddah, Abdel Aty s’est entretenu avec son homologue somalien, Ahmed Moalim Fiqi, au sujet des efforts égyptiens pour la mise en place de l’accord de cessez-le-feu et la réalisation de ses trois phases.
L’Égypte insiste sur la nécessité de désamorcer les tensions dans la région
