Au terme d’un mois de débats au Vatican, l’Église catholique a annoncé samedi qu’elle maintenait la question de l’ordination des femmes comme diacres « ouverte », sans aborder la possibilité d’accès à la prêtrise. Cette décision a été rendue publique dans le document final approuvé par le pape François, concluant une Assemblée générale du Synode sur l’avenir de l’Église.
Le document de 51 pages indique que « la question de l’accès des femmes au ministère diaconal reste ouverte », soulignant que ce discernement devra se poursuivre. Si le texte reconnaît « l’égalité en dignité » des femmes et des hommes au sein du peuple de Dieu, il constate néanmoins que « les femmes continuent à rencontrer des obstacles pour obtenir une plus grande reconnaissance » de leur rôle au sein de l’institution.
L’Église catholique n’autorise actuellement que les hommes à exercer la fonction de diacre, un ministère permettant de célébrer les baptêmes, mariages et funérailles, mais non les messes. Le Synode a souligné qu’« il n’y a aucune raison ni obstacle qui puisse empêcher les femmes d’exercer des rôles de direction dans l’Église », sans toutefois préciser les responsabilités potentielles envisageables. En revanche, la question de l’ordination des femmes prêtres, soutenue par diverses associations notamment en Europe et en Amérique du Nord, n’a pas été abordée dans les recommandations finales.
L’Assemblée générale, qui a réuni 368 participants de 100 pays – évêques, religieux et laïcs, dont une cinquantaine de femmes – a aussi proposé une réforme de la formation des prêtres et une plus grande implication des laïcs dans la sélection des évêques. Le texte ne formule cependant aucune recommandation spécifique sur l’accueil des fidèles LGBT+.
Traditionnellement consultatif, le Synode a vu ses propositions directement adoptées par le pape François, leur conférant ainsi une valeur officielle. « Ce que nous avons approuvé suffit », a affirmé le pape, précisant qu’il n’envisageait pas de publier d’exhortation apostolique sur les conclusions. Cette décision marque une étape dans l’évolution du Synode, organe institué en 1965 par Paul VI, vers un fonctionnement plus inclusif et horizontal.
Fruit de consultations menées depuis 2021 auprès des catholiques du monde entier, cette 16e Assemblée générale se distingue par l’intégration accrue des laïcs dans les discussions, une « révolution » dans l’histoire récente de l’Église.