« J’ai sauté en parachute pour dénoncer le parachutage RN dans ma circonscription ». C’est par ce jeu de mot que Ladislas Vergne s’insurge du parachutage de candidats concurrents.
Dans une vidéo postée sur son compte X, le candidat des Républicains dissidents tient à rappeler l’importance de l’ancrage territorial. Après tout, le rôle d’un député est de représenter sa circonscription et de porter ses problématiques au national, quoi de plus absurde que d’y « parachuter » un cadre ou inconnu venu de Paris ou d’ailleurs ?
Candidat à la députation dans l’Eure-et-Loire (Chartres), le coup de gueule de Ladislas Vergne serait on ne peut plus légitime… si le saut en parachute n’était pas remboursé par l’Etat !
Et oui ! Cette activité rentre-t-elle dans les très strictes comptes de campagne des candidats ? À la question que tous se posent, l’intéressé répond « bien sûr ! ». De quoi hérisser les quelques convaincus de l’absurdité du parachutage.
Le parachutage, qu’est-ce que c’est ?
Cette pratique, on ne peut plus classique et commune à tous les partis politiques, consiste à investir un candidat dans un territoire sans qu’il ait particulièrement d’attaches locales dans la circonscription visée.
Marine Le Pen a-t-elle grandi à Hénin-Beaumont ? Jean-Luc Mélenchon dans les Bouches-du-Rhône et Éric Zemmour à Fréjus ? La réponse est évidemment non, pourtant les trois y ont brigué un mandat pour des raisons évidemment électorales. Si certains sont issus des territoires dont ils veulent porter les couleurs, d’autres sont dans une logique d’ancrage dans des circonscriptions gagnables bien qu’originaires d’autres contrées, et cela n’a rien de nouveau
Marie Falicon