Législatives : Un premier tour dominé par le RN

01 juillet, 2024 / Entrevue

Le premier tour des élections législatives s’est conclu dimanche 30 juin avec une nette domination de l’extrême droite. Le Rassemblement national (RN) et ses alliés ont recueilli 33,2 % des suffrages à l’échelle nationale, dépassant le Nouveau Front populaire (28,1 %) et le camp présidentiel (21 %), selon une estimation Ipsos-Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24, RFI et LCP. Le second tour se tiendra le 7 juillet.

Participation record et déclarations politiques

La participation à ce scrutin a atteint un niveau record. Emmanuel Macron a immédiatement appelé à un « large rassemblement démocrate et républicain » pour contrer le RN au second tour. Gabriel Attal, chef de campagne du camp présidentiel, a exhorté au désistement des candidats arrivés en troisième position dans les circonscriptions dominées par le RN, afin de favoriser les candidats républicains et démocrates.

De son côté, Marine Le Pen a appelé à une « majorité absolue » au second tour pour permettre à Jordan Bardella de devenir Premier ministre. Selon les projections d’Ipsos-Talan, le RN pourrait obtenir entre 230 et 280 députés, bien que ces chiffres soient à considérer avec prudence en raison des nombreuses triangulaires. Eric Ciotti a également exprimé son soutien au RN, appelant les Républicains à se rallier à ce parti.

Jean-Luc Mélenchon, leader des Insoumis, a présenté le second tour comme un affrontement direct avec le RN, déclarant : « Nous y sommes, c’est eux ou nous, il n’y a rien au milieu. » Il a confirmé que son parti retirerait ses candidatures là où le RN est en tête et le Nouveau Front populaire en troisième position, soulignant la consigne : « pas une voix de plus pour le RN ».

Élus et éliminés

Certaines personnalités politiques ont été élues dès le premier tour, dont Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais et Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, en Seine-et-Marne. Le député sortant LFI Sébastien Delogu a également été élu à Marseille. À l’inverse, plusieurs figures de la gauche ont été éliminées dès ce premier tour, notamment Fabien Roussel, battu par un candidat RN dans le Nord, et l’ex-ministre Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne.

Conclusion

La dynamique actuelle place le RN et ses alliés en position de force pour le second tour, tandis que les autres partis tentent de s’unir pour contrer cette montée en puissance. Le résultat du second tour des élections législatives du 7 juillet sera déterminant pour l’avenir politique de la France.