Dans un effort pour contrer le Rassemblement national (RN) dans le Lot-et-Garonne, le parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, a décidé de ne pas présenter de candidat face à Jérôme Cahuzac. À la place, il apportera son soutien à Guillaume Lepers, le maire LR de Villeneuve-sur-Lot, selon des informations obtenues par BFMTV.
Une source au sein de la majorité présidentielle a expliqué à BFMTV que le parti « n’a pas trouvé en si peu de temps de candidat valable originaire du camp Renaissance ». Par conséquent, Renaissance soutiendra Guillaume Lepers, bien que celui-ci ait précédemment appelé à voter pour François-Xavier Bellamy lors des élections européennes du 9 juin.
En plus de Jérôme Cahuzac, d’autres candidats dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne incluent Bernadette Gasc pour Lutte ouvrière, Xavier Czapla pour le Nouveau Front populaire, et Annick Cousin, députée sortante du RN.
Lors des élections de 2022, Annick Cousin avait remporté le premier tour avec 24,96% des voix, suivie de près par l’insoumis Xavier Czapla (22,91%). Le candidat Renaissance, Olivier Damaisin, avait obtenu 20,15%, dépassant le LR Jean-Louis Costes qui avait récolté 13,84%.
En plus de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, la majorité présidentielle n’a pas investi de candidats dans environ soixante circonscriptions à travers le pays. Par exemple, en Corrèze, François Hollande représentera le Nouveau Front populaire. Renaissance n’aura également pas de candidats dans une vingtaine de circonscriptions tenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs.
Des accords locaux ont également été passés. Dans les Hauts-de-Seine, département d’élection de Gabriel Attal, aucun candidat ne sera présenté dans la circonscription du député MoDem sortant Jean-Louis Bourlanges. De plus, la majorité soutiendra le LR Jean-Didier Berger et ne présentera pas de candidat face au député LR Philippe Juvin.
Cette stratégie marque une alliance tactique entre Renaissance et des candidats de droite pour faire barrage au Rassemblement national dans plusieurs régions, démontrant la complexité et la flexibilité des alliances politiques en période électorale.