Alors que le second tour des élections législatives approche, la perspective d’une Assemblée nationale sans majorité claire devient de plus en plus plausible. Un récent sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio suggère qu’aucun bloc ne parviendrait à obtenir la majorité absolue, malgré une légère avance du Rassemblement National (RN).
Invité au journal de 20 heures de TF1, Jean-Luc Mélenchon a proposé une solution radicale : si aucune majorité ne se dégage, Emmanuel Macron devrait démissionner pour sortir de l’impasse. Selon l’ancien candidat à la présidentielle, la responsabilité de cette situation incomberait au président, rappelant l’épisode de 1924 où le président Alexandre Millerand avait été poussé à la démission par le cartel des gauches.
Mélenchon a fermement rejeté l’idée que la France deviendrait ingouvernable dans une telle situation, affirmant que le pays ne le serait que si Macron décidait de le rendre ainsi. Il a également évoqué la possibilité d’une alliance de toutes les droites, comprenant le bloc central, Les Républicains (LR), et RN-Ciotti, une option qu’il juge plausible étant donné leurs votes communs fréquents à l’Assemblée nationale.
En ce qui concerne une coalition anti-RN, Mélenchon a exclu la participation de La France Insoumise (LFI) à un gouvernement qui n’appliquerait pas le programme du Nouveau Front populaire. Il a critiqué ses partenaires potentiels, notamment certains communistes et écologistes, pour leurs prétentions à des postes gouvernementaux sans réelle intention de compromis.
Dans cette atmosphère politique tendue, le futur gouvernement de la France reste incertain, et les résultats du second tour des législatives seront déterminants pour l’orientation politique du pays.