À trois jours du second tour des élections législatives, le paysage politique français continue d’évoluer. Selon la dernière enquête quotidienne Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, le camp présidentiel semble regagner du terrain par rapport aux projections faites à l’issue du premier tour. Les Français se préparent à voter ce dimanche, marquant la troisième fois en moins d’un mois qu’ils se rendent aux urnes après la convocation de nouvelles élections par Emmanuel Macron le 9 juin dernier.
La tripolarisation politique confirmée
Le premier tour des législatives a mis en lumière la tripolarisation de la vie politique française, avec la droite nationaliste en tête, suivie par la gauche, puis le camp présidentiel. Cette dynamique pourrait se renforcer lors du second tour, avec une participation en hausse, estimée à 68%, soit une augmentation de 1,3 point par rapport à celle du 30 juin.
Le Rassemblement National en perte de vitesse
Le Rassemblement National (RN) et ses alliés de droite, malgré leurs 33,21% des voix et l’élection de 38 députés dès le premier tour, voient la perspective d’une majorité absolue s’éloigner. Les projections actuelles leur attribuent entre 210 et 240 sièges, loin des 240 à 270 sièges envisagés initialement. François Kraus, directeur du pôle actualités et politique de l’Ifop, souligne que le RN semble avoir épuisé ses réserves de votes dès le premier tour.
La gauche se Stabilise
Sous la bannière du Nouveau Front populaire, la gauche, qui a déjà fait élire 31 députés, maintient sa position avec une projection de 170 à 200 sièges. Bien que ces chiffres n’offrent pas une vue détaillée des rapports de force entre les différentes factions de gauche (LFI, PS, EELV, PCF), ils indiquent une meilleure performance par rapport à la Nupes en 2022, qui avait obtenu 149 députés.
Le camp présidentiel relève la tête
Le camp présidentiel, bien que relégué en troisième position, devrait obtenir entre 95 et 125 sièges, ce qui représenterait un gain de 35 sièges par rapport aux estimations du 30 juin. Cette progression permettrait au bloc central de jouer un rôle pivot dans une éventuelle coalition anti-RN, rassemblant des sociaux-démocrates aux LR.
Les Républicains en difficulté
Les Républicains, fracturés par la décision d’Éric Ciotti de s’allier avec le RN, pourraient voir leur représentation chuter à 25-45 sièges, contre 62 sortants. Ces sièges pourraient devenir cruciaux si le RN et ses alliés cherchent à constituer une majorité absolue.
Conclusion
Alors que le second tour des législatives approche, les dynamiques politiques continuent de se préciser. Le RN semble perdre de son élan, la gauche maintient sa force, et le camp présidentiel reprend des couleurs. Les Républicains, quant à eux, pourraient jouer un rôle clé dans les semaines à venir, en fonction des alliances qui se formeront. La participation élevée prévue pour ce dimanche témoigne de l’importance cruciale de ce scrutin pour l’avenir politique de la France.