Législatives : « La gauche ne gagnera pas », estime Manuel Valls

Entrevue 1

Ce Jeudi, Manuel Valls, ancien Premier ministre socialiste, était l’invité de l’émission BFM Story pour discuter des législatives anticipées annoncées par Emmanuel Macron le dimanche 9 juin.

L’accord trouvé par la gauche française ne fait pas l’unanimité. En référence à Léon Blum, le Nouveau Front Populaire a été officialisé le jeudi 13 juin par un communiqué commun des dirigeants de la NUPES, du Parti écologiste, du Parti socialiste, du Parti communiste et de la France insoumise. Cet accord est loin de faire l’unanimité, notamment chez Manuel Valls.

« Que le Parti socialiste, héritier de cette histoire, signe un accord avec la France insoumise, dont le leader et plusieurs de ses députés ont tenu des propos anti-juifs et anti-israéliens au nom de l’antisionisme, est pour moi une défaite politique et morale », a réagi Manuel Valls suite à l’annonce de cet accord. L’ancien Premier ministre de François Hollande appelle à une prise de conscience : « Raison de plus pour appeler un sursaut ! Que des élus, des candidats socialistes, socio-démocrates, les électeurs surtout, qui d’ailleurs ont voté pour beaucoup avec plaisir, de nouveau, pour une liste socialiste conduite par Raphaël Glucksmann, se disent que cette voie n’est pas possible. »

Pour Valls, cet accord représente un compromis inacceptable avec des éléments qu’il considère comme extrémistes et moralement répréhensibles. Selon lui, la gauche française, en s’alliant ainsi, s’éloigne de ses valeurs historiques et compromet ses chances de succès aux législatives.

Le ton est donc donné pour une campagne électorale qui s’annonce particulièrement tendue au sein de la gauche française, avec des dissensions internes qui risquent de fragiliser cette union nouvellement formée.

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